Les mains sur les hanches
Seule face à la mer
L'âme alourdie
Par la vie
Comme un sac plein de pierres
Les yeux rivés sur la vague
Qui se meurt en écume blanche
Elle attend
Seule face à la mer
L'âme alourdie
Par la vie
Comme un sac plein de pierres
Les yeux rivés sur la vague
Qui se meurt en écume blanche
Elle attend
Un bateau passe au loin
Sans doute un cargo pétrolier
Mais on ne le distingue pas bien
Plus près d'elle un voilier
A l'usage de la plaisance
Et sur le sable mou
De la plage
Qui s'étire langoureusement
Comme pour border d'amour le rivage
Aux franges de l'océan
Un chien qui aboie
Deux gamins qui tentent
De faire peur aux oiseaux
Et beaucoup de coquillages
Clovisses et couteaux
Qui blessent les pieds
Douloureusement
Elle tend l'oreille
Manifestement
Elle cherche à entendre une voix
Un appel
Quelque chose qui ressemblerait
A un murmure tombant du ciel
© Jacques Herman 2005