Des voiliers immenses
Les voiles peintes aux couleurs
Vives de l’arrogance
Suffisants et fiers
Quittent le port
Longent la côte
Puis bravent la houle
De la haute-mer
Longtemps on les voit
Qui se détachent sur le ciel bleu
Mais les vents ennemis
Soufflent la haine
La rancoeur
Le mépris
Les bateaux agités
Tentent de résister
Tout alors s’obscurcit
L’orage se met
Lui aussi à gronder
Puis l’horizon s’embrume
Le creux des vagues s’accroît sans fin
La nuit va tomber
Sur les cordages qui grincent
Et les craquements sourds
Sur le banc vert au bout du port
Un homme s’est assis
Une femme le rejoint
Autour d’eux soudain
Dansent des anges
Invisibles et silencieux
Jacques Herman
2013