Chapitre XVII
Le véritable voyage commençait. Jusqu’alors les fatigues l’avaient emporté sur les difficultés; maintenant celles-ci allaient véritablement naître sous nos pas.
Je n’avais point encore plongé mon regard dans ce puits insondable où j’allais m’engouffrer. Le moment était venu. Je pouvais encore ou prendre mon parti de l’entreprise ou refuser de la tenter. Mais j’eus honte de reculer devant le chasseur. Hans acceptait si tranquillement l’aventure, avec une telle indifférence, une si parfaite insouciance de tout danger, que je rougis à l’idée d’être moins brave que lui. Seul, j’aurais entamé la série des grands arguments; mais en présence du guide, je me tus; un de mes souvenirs s’envola vers ma jolie Virlandaise, et je m’approchai de la cheminée centrale. Lire la suite...
Chi non ha danari in borsa, Abbia miele in bocca. traduction en français
Chapitre XVIII
À huit heures du matin, un rayon du jour vint nous réveiller. Les mille facettes de lave des parois le recueillaient à son passage et l’éparpillaient comme une pluie d’étincelles. Cette lueur était assez forte pour permettre de distinguer les objets environnants.
” Eh bien ! Axel, qu’en dis-tu ? fit mon oncle en se frottant les mains. As-tu jamais passé une nuit plus paisible dans notre maison de Königstrasse. Plus de bruit de charrettes, plus de cris de marchands, plus de vociférations de bateliers ! Lire la suite...