Horace ACTE IV Scène III
Horace par Pierre Corneille
Le vieil Horace
Ma fille, il n’est plus temps de répandre des pleurs;
Il sied mal d’en verser où l’on voit tant d’honneurs;
On pleure injustement des pertes domestiques,
Quand on en voit sortir des victoires publiques.
Rome triomphe d’Albe, et c’est assez pour nous;
Tous nos maux à ce prix doivent nous être doux.
L’École des femmes Acte IV Scène 6
L’École des femmes écrite par Molière
Horace, Arnolphe
Horace.
La place m’est heureuse à vous y rencontrer.
Je viens de l’échapper bien belle, je vous jure.
Au sortir d’avec vous, sans prévoir l’aventure,
Seule dans son balcon j’ai vu paraître Agnès,
Qui des arbres prochains prenait un peu le frais.
Après m’avoir fait signe, elle a su faire en sorte,
Rien n’est gratuit en ce bas monde. Tout s’expie, le bien comme le mal, se paie
L’École des femmes Acte IV Scène 7
L’École des femmes écrite par Molière
Arnolphe
Arnolphe.
Quoi ? l’astre qui s’obstine à me désespérer
Ne me donnera pas le temps de respirer ?
Coup sur coup je verrai, par leur intelligence,
De mes soins vigilants confondre la prudence ?
Et je serai la dupe, en ma maturité,
D’une jeune innocente et d’un jeune éventé ?
Horace ACTE IV Scène IV
Horace par Pierre Corneille
Camille
Oui, je lui ferai voir, par d’infaillibles marques,
Qu’un véritable amour brave la main des Parques,
Et ne prend point de lois de ces cruels tyrans
Qu’un astre injurieux nous donne pour parents.
Tu blâmes ma douleur, tu l’oses nommer lâche;
Je l’aime d’autant plus que plus elle te fâche,
Impitoyable père, et par un juste effort