L’Avare ACTE IV Scène 6
Cléante, La Flèche.
La Flèche sortant du jardin avec une cassette.
Ah ! Monsieur, que je vous trouve à propos ! Suivez-moi vite.
Cléante
Qu’y a-t-il ?
La FlècheSuivez-moi, vous dis-je; nous sommes bien.
Cléante
Comment ?
La Flèche
Voici votre affaire.
Cléante
Quoi ?
La Flèche
J’ai guigné ceci tout le jour.
Cléante
Qu’est-ce que c’est ?
La Flèche
Le trésor de votre père, que j’ai attrapé.
Cléante
Comment as-tu fait ?
La Flèche
Vous saurez tout. Sauvons-nous; je l’entends crier.
L’Avare par Jean Baptiste Poquelin: Molière
Britannicus ACTE V Scène I
Britannicus, Junie
Britannicus
Oui, Madame, Néron (qui l’aurait pu penser ?)
Dans son appartement m’attend pour m’embrasser.
Il y fait de sa cour inviter la jeunesse:
Il veut que d’un festin la pompe et l’allégresse
Confirment à leurs yeux la foi de nos serments,
Et réchauffent l’ardeur de nos embrassements.
Il éteint cet amour, source de tant de haine,
Dans toutes les questions de ce genre, le verbal d’opinions arme l’homme contre l’intérêt, rend chaque individu plus fort
Le Tour du monde en quatre-vingts jours Chapitre XXX
dans lequel phileas fogg fait tout simplement son devoir.
Trois voyageurs, Passepartout compris, avaient disparu. Avaient-ils été tués dans la lutte ? Étaient-ils prisonniers des Sioux ? On ne pouvait encore le savoir.
Les blessés étaient assez nombreux, mais on reconnut qu’aucun n’était atteint mortellement. Un des plus grièvement frappé, c’était le colonel Proctor, qui s’était bravement battu, et qu’une balle à l’aine avait renversé. Il fut transporté à la gare avec d’autres voyageurs, dont l’état réclamait des soins immédiats.
Mrs. Aouda était sauve. Phileas Fogg, qui ne s’était pas épargné, n’avait pas une égratignure. Fix était blessé au bras, blessure sans importance. Mais Passepartout manquait, et des larmes coulaient des yeux de la jeune femme.
Britannicus ACTE V Scène II
Agrippine, Britannicus, Junie
Agrippine
Prince, que tardez-vous ? Partez en diligence:
Néron impatient se plaint de votre absence.
La joie, et le plaisir, de tous les conviés
Attend pour éclater que vous vous embrassiez.
Ne faites point languir une si juste envie;
Allez. Et nous, Madame, allons chez Octavie.
Britannicus
L’Avare ACTE IV Scène 7
Harpagon.
Harpagon criant au voleur dès le jardin, et venant sans chapeau.
Au voleur ! au voleur ! à l’assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné; on m’a coupé la gorge: on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ? n’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. (À lui-même, se prenant par le bras.) Rends-moi mon argent, coquin… Ah ! c’est moi ! Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! mon pauvre argent ! mon pauvre argent ! mon cher ami ! on m’a privé de toi; et puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie: tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde. Sans toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait; je n’en puis plus; je me meurs; je suis mort; je suis enterré. N’y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m’apprenant qui l’a pris. Euh ! que dites-vous ? Ce n’est personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec beaucoup de soin on ait épié l’heure; et l’on a choisi justement le temps que je parlais à mon traître de fils. Sortons. Je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute ma maison; à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Hé ! de quoi est-ce qu’on parle là ? de celui qui m’a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous, et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part, sans doute, au vol que l’on m’a fait. Allons, vite, des commissaires, des archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences, et des bourreaux ! Je veux faire pendre tout le monde; et si je ne retrouve mon argent, je me pendrai moi-même après.
L’Avare par Jean Baptiste Poquelin: Molière