Britannicus ACTE III Scène I
Néron, Burrhus
Burrhus
Pallas obéira, Seigneur.
Néron
Et de quel œil
Ma mère a-t-elle vu confondre son orgueil ?
Burrhus
Ne doutez point, Seigneur, que ce coup ne la frappe,
Qu’en reproches bientôt sa douleur ne s’échappe.
L’Avare ACTE III Scène 8
Mariane, Frosine.
Mariane
Ah ! que je suis, Frosine, dans un étrange état ! et, s’il faut dire ce que je sens, que j’appréhende cette vue !
Frosine
Mais pourquoi, et quelle est votre inquiétude ?
Mariane
Hélas ! me le demandez-vous ? et ne vous figurez-vous point les alarmes d’une personne toute prête à voir le supplice où l’on veut l’attacher ?
Frosine
Je vois bien que, pour mourir agréablement, Harpagon n’est pas le supplice que vous voudriez embrasser; et je connais, à votre mine, que le jeune blondin dont vous m’avez parlé vous revient un peu dans l’esprit.
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Le Tour du monde en quatre-vingts jours Chapitre XVI
où fix n’a pas l’air de connaître du tout les choses dont on lui parle.
Le Rangoon, l’un des paquebots que la Compagnie péninsulaire et orientale emploie au service des mers de la Chine et du Japon, était un steamer en fer, à hélice, jaugeant brut dix-sept cent soixante-dix tonnes, et d’une force nominale de quatre cents chevaux. Il égalait le Mongolia en vitesse, mais non en confortable. Aussi Mrs. Aouda ne fut-elle point aussi bien installée que l’eût désiré Phileas Fogg. Après tout, il ne s’agissait que d’une traversée de trois mille cinq cents milles, soit de onze à douze jours, et la jeune femme ne se montra pas une difficile passagère.
Pendant les premiers jours de cette traversée, Mrs. Aouda fit plus ample connaissance avec Phileas Fogg. En toute occasion, elle lui témoignait la plus vive reconnaissance. Le flegmatique gentleman l’écoutait, en apparence au moins, avec la plus extrême froideur, sans qu’une intonation, un geste décelât en lui la plus légère émotion. Il veillait à ce que rien ne manquât à la jeune femme. À de certaines heures il venait régulièrement, sinon causer, du moins l’écouter. Il accomplissait envers elle les devoirs de la politesse la
Britannicus ACTE III Scène II
Burrhus, seul.
Enfin, Burrhus, Néron découvre son génie:
Cette férocité que tu croyais fléchir,
De tes faibles liens est prête à s’affranchir.
En quels excès peut-être elle va se répandre !
O dieux ! en ce malheur quel conseil dois-je prendre ?
Sénèque, dont les soins me devraient soulager,
Occupé loin de Rome, ignore ce danger.
Mais quoi ? si d’Agrippine excitant la tendresse
Je pouvais… La voici: mon bonheur me l’adresse.
La pièce de Théâtre Britannicus par Jean Racine.