Deuxième épisode – La lampe juive Chapitre 2
– Voyez-vous, mon vieux camarade, disait Sholmès à Wilson, en brandissant le pneumatique d’Arsène Lupin, ce qui m’exaspère dans cette aventure, c’est de sentir continuellement posé sur moi l’œil de ce satané gentleman. Aucune de mes pensées les plus secrètes ne lui échappe. J’agis comme un acteur dont tous les pas sont réglés par une mise en scène rigoureuse, qui va là et qui dit cela, parce que le voulut ainsi une volonté supérieure. Comprenez-vous, Wilson ?
Wilson eût certainement compris s’il n’avait dormi le profond sommeil d’un homme dont la température varie entre quarante et quarante et un degrés. Mais qu’il entendît ou non, cela n’avait aucune importance pour Sholmès qui continuait:
– Il me faut faire appel à toute mon énergie et mettre en œuvre toutes mes ressources pour ne pas me décourager. Heureusement qu’avec moi, ces petites taquineries sont autant de coups d’épingle qui me
Notre existence sonnait juste, au diapason de nos désirs. Nous ferions de beaux vieux. Jamais nous ne serions comme ces vieillards aigris d'être restés au bord de tout. Nous deux, l'âge nous bonifierait, comme les grands vins ou les opéras de Mozart. Bille en tête 1986 par Alexandre Jardin. Une citation Wolfgang Amadeus Mozart
Le cinéma, très tôt, a prouvé qu&’il valait mieux cacher que
L’Avare ACTE I Scène 4
Harpagon
Voilà un pendard de valet qui m’incommode fort; et je ne me plais point à voir ce chien de boiteux-là. Certes, ce n’est pas une petite peine que de garder chez soi une grande somme d’argent; et bienheureux qui a tout son fait bien placé, et ne conserve seulement que ce qu’il faut pour sa dépense ! On n’est pas peu embarrassé à inventer, dans toute une maison, une cache fidèle; car pour moi, les coffres-forts me sont suspects et je ne veux jamais m’y fier. Je les tiens justement une franche amorce à voleurs, et c’est toujours la première chose que l’on va attaquer.
L’Avare par Jean Baptiste Poquelin: Molière