Articles by paul


Arsène Lupin le mystérieux voyageur

La veille, j’avais envoyé mon automobile à Rouen par la route. Je devais l’y rejoindre en chemin de fer, et, de là, me rendre chez des amis qui habitent les bords de la Seine.

Or, à Paris, quelques minutes avant le départ, sept messieurs envahirent mon compartiment; cinq d’entre eux fumaient. Si court que soit le trajet en rapide, la perspective de l’effectuer en une telle compagnie me fut désagréable, d’autant que le wagon, d’ancien modèle, n’avait pas de couloir. Je pris donc mon pardessus, mes journaux, mon indicateur, et me réfugiai dans un des compartiments voisins.

Une dame s’y trouvait. À ma vue, elle eut un geste de contrariété qui ne m’échappa point, et elle se pencha vers un monsieur planté sur le marchepied, son mari, sans doute, qui l’avait accompagnée à la gare. Le monsieur m’observa et l’examen se termina probablement à mon avantage, car il parla bas à sa femme, en souriant, de l’air dont on rassure un enfant qui a peur. Elle sourit à son tour, et me glissa un œil amical, comme si elle comprenait tout à coup que j’étais un de ces galants hommes avec qui une femme peut rester enfermée deux heures durant, dans une petite boîte de six pieds carrés, sans avoir rien à craindre.

Lire la suite...

L Aiguille creuse Chapitre 5 Sur la piste

La violence du coup étourdit le jeune Beautrelet. Au fond, bien qu’il eût obéi, en publiant son article, à un de ces mouvements irrésistibles qui vous font dédaigner toute prudence, au fond, il n’avait pas cru à la possibilité d’un enlèvement. Ses précautions étaient trop bien prises. Les amis de Cherbourg n’avaient pas seulement consigne de garder le père Beautrelet, ils devaient surveiller ses allées et venues, ne jamais le laisser sortir seul, et même ne lui remettre aucune lettre sans l’avoir au préalable décachetée. Non, il n’y avait pas de danger. Lupin bluffait; Lupin. désireux de gagner du temps, cherchait à intimider son adversaire. Le coup fut donc presque imprévu, et toute la fin du jour, dans l’impuissance où il était d’agir, il en ressentait le choc douloureux. Une seule idée le soutenait: partir, aller là-bas, voir par lui-même ce qui s’était passé et reprendre l’offensive. Il envoya un télégramme à Cherbourg. Vers huit heures, il arrivait à la gare Saint-Lazare. Quelques minutes après, l’express l’emmenait.

Ce n’est qu’une heure plus tard, en dépliant machinalement un journal du soir acheté sur le quai, qu’il eut connaissance de la fameuse lettre par laquelle Lupin répondait indirectement à son article du matin.

Lire la suite...

Arsène Lupin le collier de la reine

Deux ou trois fois par an, à l’occasion de solennités importantes, comme les bals de l’ambassade d’Autriche ou les soirées de lady Billingstone, la comtesse de Dreux-Soubise mettait sur ses blanches épaules “ le Collier de la Reine “.

C’était bien le fameux collier, le collier légendaire que Böhmer et Bassenge, joailliers de la couronne, destinaient à la Du Barry, que le cardinal de Rohan-Soubise crut offrir à Marie-Antoinette, reine de France, et que l’aventurière Jeanne de Valois, comtesse de la Motte, dépeça un soir de février 1785, avec l’aide de son mari et de leur complice Rétaux de Villette.

Pour dire vrai, la monture seule était authentique. Rétaux de Villette l’avait conservée, tandis que le sieur de la Motte et sa femme dispersaient aux quatre vents les pierres brutalement desserties, les admirables pierres si soigneusement choisies par Böhmer. Plus tard, en Italie, il la vendit à Gaston de Dreux-Soubise, neveu et héritier du cardinal, sauvé par lui de la ruine lors de la retentissante

Lire la suite...

L Aiguille creuse Chapitre 6 Un secret historique

La résolution de Beautrelet fut immédiate: il agirait seul. Prévenir la justice était trop dangereux. Outre qu’il ne pouvait offrir que des présomptions, il craignait les lenteurs de la justice, les indiscrétions certaines, toute une enquête préalable pendant laquelle Lupin, inévitablement averti, aurait le loisir d’effectuer sa retraite en bon ordre.

Le lendemain, dès huit heures, son paquet sous le bras, il quitta l’auberge qu’il habitait aux environs de Cuzion, gagna le premier fourré venu, se défit de ses hardes d’ouvrier, redevint le jeune peintre anglais qu’il était précédemment, et se présenta chez le notaire d’Eguzon, le plus gros bourg de la contrée.

Il raconta que le pays lui plaisait, et que, s’il trouvait une demeure convenable, il s’y installerait volontiers avec ses parents. Le notaire indiqua plusieurs domaines. Beautrelet insinua qu’on lui avait parlé du château de l’Aiguille, au nord de la Creuse.

– En effet, mais le château de l’Aiguille, qui appartient à un de mes clients, depuis cinq ans, n’est pas à vendre.

– Il l’habite alors ?
Lire la suite...

Ils 'les parlements' partageront la souveraineté; ils en seront les modérateurs suprêmes Collection. Une citation de Honoré Gabriel Riqueti - Comte de Mirabeau

Ils  les parlements  partageront la souveraineté; ils en seront les modérateurs suprêmes Collection. Une citation de Honoré Gabriel Riqueti - Comte de Mirabeau CITATIONS MIRABEAU

Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/