En traversant l’antichambre, le commissaire de police fit un signe à deux gendarmes, lesquels se placèrent, l’un à droite, l’autre à gauche de Dantès; on ouvrit une porte qui communiquait de l’appartement du procureur du roi au palais de justice, on suivit quelque temps un de ces grands corridors sombres qui font frissonner ceux-là qui y passent, quand même ils n’ont aucun motif de frissonner.
De même que l’appartement de Villefort communiquait au palais de justice, le palais de justice communiquait à la prison, sombre monument accolé au palais, et que regarde curieusement, de toutes ses ouvertures béantes, le clocher des Accoules qui se dresse devant lui.
Il existe deux choses qui empêchent une personne de réaliser ses rêves: croire qu'ils sont irréalisables, ou bien, quand la roue du destin tourne à l'improviste, les voir se changer en possible au moment où l'on s'y attend le moins. Extrait de Le Démon et mademoiselle Prym, Paulo Coelho Une citation sur le destin
Celui qui souffre seul, souffre surtout par imagination, en pensant aux destinées privilégiées, aux éclatants bonheurs qu'il laisse derrière lui; mais l'âme dompte aisément la souffrance, quand sa douleur a des camarades d'épreuve. Le Roi Lear, écrit en 1606 par William Shakespeare Une citation sur le destin
Les Caractères De la Chaire
Le discours chrétien est devenu un spectacle. Cette tristesse évangélique qui en est l’âme ne s’y remarque plus: elle est suppléée par les avantages de la mine, par les inflexions de la voix, par la régularité du geste, par le choix des mots, et par les longues énumérations. On n’écoute plus sérieusement la parole sainte: c’est une sorte d’amusement entre mille autres; c’est un jeu où il y a de l’émulation et des parieurs.
L’éloquence profane est transposée pour ainsi dire du barreau, où Le Maître, Pucelle et Fourcroy l’ont fait régner, et où elle n’est plus d’usage, à la chaire, où elle ne doit pas être.
L’on fait assaut d’éloquence jusqu’au pied de l’autel et en la présence des mystères. Celui qui écoute s’établit juge de celui qui prêche, pour condamner ou pour applaudir, et n’est pas plus converti par le discours qu’il favorise que par celui auquel il est contraire. L’orateur plaît aux uns, déplaît aux autres, et convient avec tous en une chose, que, comme il ne cherche point à les rendre meilleurs, ils ne pensent pas aussi à le devenir.