DOM LOUIS, DOM JUAN, LA VIOLETTE, SGANARELLE.
LA VIOLETTE: Monsieur, voilà Monsieur votre père.
DOM JUAN: Ah ! me voici bien: il me fallait cette visite pour me faire enrager.
DOM LOUIS: Je vois bien que je vous embarrasse, et que vous vous passeriez fort aisément de ma venue. à dire vrai, nous nous incommodons étrangement l’un et l’autre; et si vous êtes las de me voir, je suis bien las aussi de vos déportements. Hélas ! que nous savons peu ce que nous faisons quand nous ne laissons pas au Ciel le soin des choses qu’il nous faut, quand nous voulons être plus avisés que lui, et que nous venons à l’importuner par nos souhaits aveugles et nos demandes inconsidérées ! J’ai souhaité un fils avec des ardeurs nonpareilles; je l’ai demandé sans relâche avec des transports incroyables; et ce fils, que j’obtiens en fatiguant le Ciel de vœux, est le chagrin et le supplice de cette vie même dont je croyais qu’il devait être la joie et la consolation. De quel œil, à votre avis, pensez-vous que je puisse voir cet amas d’actions indignes, dont on a peine, aux yeux du monde, d’adoucir le mauvais visage, cette suite continuelle de méchantes affaires, qui nous réduisent, à toutes heures, à lasser les bontés du Souverain, et qui ont épuisé auprès de lui le mérite de mes
Quand tu auras à te conseiller toi-même, défie-toi du parti où te poussent tes désirs; car raison et désir sont deux. Un proverbe arabe Une citation sur le
Don Sanche, Chimène, Elvire
Don Sanche
Oui, madame, il vous faut de sanglantes victimes:
Votre colère est juste, et vos pleurs légitimes;
Et je n’entreprends pas, à force de parler,
Ni de vous adoucir, ni de vous consoler.
Mais si de vous servir je puis être capable,
Employez mon épée à punir le coupable;
Vous êtes une schizophrène me disait souvent Sartre: au lieu d'adapter mes projets à la réalité, je les poursuivais envers et contre tout, tenant le réel pour un simple accessoire. Mémoires d'une jeune fille rangée écrit en 1958 Une citation de Simone de Beauvoir
et les hommes sont fatigués
de la joie toujours éloignée.
J’ai peint des terres désolées
où les hommes ont leurs palais.
J’ai peint des cieux toujours pareils,
la mer qui a tous les bateaux,
la neige, le vent et la pluie.
J’ai peint des cieux toujours pareils
Où les hommes ont leurs palais.
Et comme les étoiles brillent !
Il fera beau demain matin
Dessus l’avenue de Versailles.
Il fera beau…
(Et l’air se perd comme une bille.)
Quand il fait beau, c’est agréable
De s’en aller de si matin,
Quand on sait que midi viendra
Avec la fin d’un long travail…
(Et l’air se perd comme une bille.)
Le long de l’avenue, c’est vrai
J’ai l’illusion de la campagne.
Il y a de si belles villas.
C’est vrai, j’aime tout cela !
(Et l’air est mort, l’air est perdu.)
1914
Premiers poèmes
Paul Éluard
Le Bourgeois gentilhomme par Molière
ITALIENS
Une musicienne italienne fait le premier récit, dont voici les paroles:
Di rigori armata il seno,
Contro amor mi ribellai;
Ma fui vinta in un baleno
In mirar duo vaghi rai;
Ahi ! che resiste puoco
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Phèdre par Jean Racine
Thésée, Aricie, Ismène
THÉSÉE
Dieux ! éclairez mon trouble, et daignez à mes yeux
Montrer la vérité, que je cherche en ces lieux !
ARICIE
Songe à tout, chère Ismène, et sois prête à la fuite.
Phèdre ACTE cinquième Scène 2
La pièce de Théâtre Phèdre par Jean Racine.
Froissant l’air chaud, l’enveloppant, quand vient la pluie.
Amer, tu annules toute tragédie,
Et ton souci d’être un homme, ton rire l’emporte.
Je voudrais t’enfermer avec ta vieille peine
Abandonnée, qui te tient si bien quitte,
Entre les murs nombreux, entre les ciels nombreux
De ma tristesse et de notre raison.
Là, tu retrouverais tant d’autres hommes,
Tant d’autres vies et tant d’espoirs
A fait fondre la neige pure,
A fait naître des fleurs dans l’herbe
Et le soleil est délivré.
Ô fille des saisons variées,
Tes pieds m’attachent à la terre
Et je l’aime toute l’année.
Notre amour rit de ce printemps
Comme de toute sa beauté,
Comme de toute sa bonté.
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