Articles by paul


Le Sarrasin, un conte de Hans Christian Andersen
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Le Sarrasin

Je connais une bande moineaux espiègles et très bavards, toujours babillant, gazouillant, rapportant mille et mille histoires. Voilà ce qu’ils m’ont conté, un jour que je m’étais assise sur un muret de pierre le long d’une petite route de campagne.

Il était une fois un vieux saule à l’écorce craquelée, qui balançait ses longues branches souples et son feuillage délicat en bordure d’un champ de céréales: il poussait là du blé magnifique, de l’orge bien robuste et de l’avoine aux épis si rebondis qu’ils penchaient vers la terre. Juste à côté s’étendait un champ de sarrasin, que l’on appelle aussi du blé noir: il se tenait tout droit, dressant avec arrogance ses hautes tiges raides. ‘Comme je suis beau ! tellement plus beau que le blé !’ Ne cessait-il de répéter, plein d’orgueil. ‘Je suis certain, vieux saule mon voisin, que tu n’as jamais rien contemplé de plus beau qu’un champ de sarrasin !’ Le saule secouait doucement ses branches, comme pour dire: ‘Attention, attention ! ne sois pas trop vaniteux, tu risquerais bien d’être puni…’ mais le sarrasin se dressait de plus belle et ne se gênait pas pour affirmer que le saule était un vieux radoteur…

Champ de sarrasin

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La plume et l'encrier, un conte de Hans Christian Andersen
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La Plume et l’encrier

La plume et l encrier

Que de choses dans un encrier ! disait quelqu’un qui se trouvait chez un poète; que de belles choses ! Quelle sera la première œuvre qui en sortira ? Un admirable ouvrage sans doute.

– C’est tout simplement admirable, répondit aussitôt la voix de l’encrier; tout ce qu’il y a de plus admirable ! répéta-t-il, en prenant à témoin la plume et les autres objets placés sur le bureau. Que de choses en moi … on a quelque peine à le concevoir … Il est vrai que je l’ignore moi-même et que je serais fort embarrassé de dire ce qui en sort quand une plume vient de s’y plonger. Une seule de mes gouttes suffit pour une demi-page: que ne contient pas celle-ci ! C’est de moi que naissent toutes les œuvres du maître de céans. C’est dans moi qu’il puise ces considérations subtiles, ces héros aimables, ces paysages séduisants qui emplissent tant de livres. Je n’y comprends rien, et la nature me laisse absolument indifférent; mais qu’importe: tout cela n’en a pas moins sa source en moi, et cela me suffit.

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Une rose de la tombe d'Homère, un conte de Hans Christian Andersen
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Une rose de la tombe d’Homère

Dans tous les chants d’Orient on parle de l’amour du rossignol pour la rose. Dans les nuits silencieuses, le troubadour ailé chante sa sérénade à la fleur suave.

Non loin de Smyrne, sous les hauts platanes, là où le marchand pousse ses chameaux chargés de marchandises qui lèvent fièrement leurs longs cous et foulent maladroitement la terre sacrée, j’ai vu une haie de rosiers en fleurs. Des pigeons sauvages volaient entre les branches des hauts arbres et leurs ailes scintillaient dans les rayons de soleil comme si elles étaient nacrées.

Une rose de la haie vivante était la plus belle de toutes, et c’est à elle que le rossignol chanta sa douleur. Mais la rose se tut, pas une seule goutte de rosée en guise de larme de compassion ne glissa sur ses pétales, elle se pencha seulement sur quelques grandes pierres.

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Les habits neufs de l'empereur, un conte de Hans Christian Andersen
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Les Habits neufs de l’Empereur

Il y a de longues années vivait un empereur qui aimait par-dessus tout les beaux habits neufs; il dépensait tout son argent pour être bien habillé. Il ne s’intéressait nullement à ses soldats, ni à la comédie, ni à ses promenades en voiture dans les bois, si ce n’était pour faire parade de ses habits neufs. Il en avait un pour chaque heure du jour et, comme on dit d’un roi: “ Il est au conseil “, on disait de lui: ” L’empereur est dans sa garde-robe. ”

La vie s’écoulait joyeuse dans la grande ville où il habitait; beaucoup d’étrangers la visitaient. Un jour arrivèrent deux escrocs, se faisant passer pour tisserands et se vantant de savoir tisser l’étoffe la plus splendide que l’on puisse imaginer.

Les habits neufs de l empereur

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S'il est contraire à la morale d'agir contre sa conscience, il ne l'est pas moins de se faire une conscience d'après des principes faux et arbitraires; l'obligation de faire sa conscience est antérieure à l'obligation de suivre sa conscience Collection. Une citation de Comte de Mirabeau

S il est contraire à la morale d agir contre sa conscience, il ne l est pas moins de se faire une conscience d après des principes faux et arbitraires; l obligation de faire sa conscience est antérieure à l obligation de suivre sa conscience Collection. CITATIONS MIRABEAU - Citation morale
Le stoïque soldat de plomb, un conte de Hans Christian Andersen
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Le Stoïque Soldat de plomb

Il y avait une fois vingt-cinq soldats de plomb, tous frères, tous nés d’une vieille cuillère de plomb. L’arme au bras, la tête droite, leur uniforme rouge et bleu n’était pas mal du tout.

La première parole qu’ils entendirent en ce monde, lorsqu’on souleva le couvercle de la boîte fut: des soldats de plomb ! Et c’est un petit garçon qui poussa ce cri en tapant des mains. Il les avait reçus en cadeau pour son anniversaire et tout de suite il les aligna sur la table.

Les soldats se ressemblaient exactement, un seul était un peu différent, il n’avait qu’une jambe, ayant été fondu le dernier quand il ne restait plus assez de plomb. Il se tenait cependant sur son unique jambe aussi fermement que les autres et c’est à lui, justement, qu’arriva cette singulière histoire.

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Papotages d'enfants, un conte de Hans Christian Andersen
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Papotages d’enfants

Dans la maison d’un marchand, de nombreux enfants se réunirent un jour, des enfants de familles riches, des enfants de familles nobles. Monsieur le marchand avait réussi; c’était un homme érudit puisque jadis, il était entré à l’Université. Son père qui avait commencé comme simple commerçant, mais honnête et entreprenant, lui avait fait lire des livres. Son commerce rapportait bien et le marchand faisait encore multiplier cette richesse. Il avait aussi bon cœur et la tête bien en place, mais de cela on parlait bien moins souvent que de sa grosse fortune. Se réunissaient chez lui des gens nobles, comme on dit, par leur titre, mais aussi par leur esprit, certains même par les deux à la fois mais d’autres ni par l’un ni par l’autre. En ce moment, une petite soirée d’enfants y avait lieu, on entendait des enfants papoter; et les enfants n’y vont pas par quatre chemins. Il y avait par exemple une petite fille très mignonne mais terriblement prétentieuse; c’étaient ses domestiques qui le lui avaient appris, pas ses parents qui étaient bien trop raisonnables pour cela. Son père était majordome, c’était une haute fonction et elle le savait bien.

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La vieille maison, un conte de Hans Christian Andersen
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La Vieille Maison

Au beau milieu de la rue se trouvait une antique maison, elle avait plus de trois cents ans: c’est là ce qu’on pouvait lire sur la grande poutre, où au milieu de tulipes et de guirlandes de houblon était gravée l’année de la construction. Et on y lisait encore des versets tirés de la Bible et des bons auteurs profanes; au-dessus de chaque fenêtre étaient sculptées des figures qui faisaient toute espèce de grimaces.

Chacun des étages avançait sur celui d’en dessous; le long du toit courait une gouttière, ornée de gros dragons, dont la gueule devait cracher l’eau des pluies; mais elle sortait aujourd’hui par le ventre de la bête; par suite des ans, il s’était fait des trous dans la gouttière. Toutes les autres maisons de la rue étaient neuves et belles à la mode régnante; les carreaux de vitre étaient grands et toujours bien propres; les murailles étaient lisses comme du marbre poli. Ces maisons se tenaient bien droites sur leurs fondations, et l’on voyait bien à leur air qu’elles n’entendaient rien avoir de commun avec cette construction des siècles barbares.

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Hans le balourd, un conte de Hans Christian Andersen
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Hans le balourd

Il y avait dans la campagne un vieux manoir et, dans ce manoir, un vieux seigneur qui avait deux fils si pleins d’esprit qu’avec la moitié ils en auraient déjà eu assez. Ils voulaient demander la main de la fille du roi mais ils n’osaient pas car elle avait fait savoir qu’elle épouserait celui qui saurait le mieux plaider sa cause.

Couronne royaleLes deux garçons se préparèrent pendant huit jours – ils n’avaient pas plus de temps devant eux -, mais c’était suffisant car ils avaient des connaissances préalables fort utiles. L’un savait par cœur tout le lexique latin et trois années complètes du journal du pays, et cela en commençant par le commencement ou en commençant par la fin; l’autre avait étudié les statuts de toutes les corporations et appris tout ce que devait connaître un maître juré, il pensait pouvoir discuter de l’État et, de plus, il s’entendait à broder les harnais car il était fin et adroit de ses mains.
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