Articles by paul


Le loup et le renard, un conte de Grimm
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Le Loup et le renard

Certain loup s’était fait le compagnon de certain renard, et les moindres désirs de sa seigneurie le loup devenaient des ordres pour son très-humble serviteur le renard, car celui-ci était le plus faible. Aussi désirait-il de tout son cœur pouvoir se débarrasser d’un camarade aussi gênant.

Tout en rôdant de compagnie, ils arrivèrent un jour dans une forêt profonde.

— Ami à barbe rouge, lui dit le loup, mets-toi en quête de me procurer un bon morceau; sinon, je te croque.

Maître renard s’empressa de répondre:

— Seigneur loup, je sais à peu de distance d’ici une étable où se trouvent deux agneaux friands; si le cœur vous en dit, nous irons en dérober un.

La proposition plut au loup. En conséquence, nos deux compagnons se dirigèrent vers la ferme indiquée; le rusé renard parvint sans peine à dérober un des agneaux qu’il s’empressa d’apporter au loup; puis il s’éloigna.

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Raiponce, un conte de Grimm
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Raiponce

Il était une fois un mari et son épouse, qui souhaitaient depuis longtemps avoir un enfant. Un jour enfin, la femme caressa l’espoir que le Bon Dieu exaucerait ses vœux.

Ces gens avaient à l’arrière de leur maison, une petite fenêtre depuis laquelle ils pouvaient apercevoir un splendide jardin où poussaient les plus belles fleurs et les meilleures simples; mais il était entouré d’un haut mur et personne ne s’y risquait car il appartenait à une puissante magicienne que tous craignaient.

Un jour, la femme se tenait devant la fenêtre et regardait dans le jardin. Là elle vit une plate-bande où poussaient de belles raiponces qui paraissaient si fraîches et vertes qu’elle eut une grande envie d’en manger.

L’envie grandissait chaque jour et comme elle savait qu’elle ne pourrait pas en avoir, elle dépérissait, pâlissait et prenait un air de plus en plus misérable.

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Le Bourgeois gentilhomme ACTE II Scène II

Le Bourgeois gentilhomme par Molière

Maître d’armes, Maître de musique, Maître à danser, Monsieur Jourdain, Deux Laquais.

Maître d’armes, après lui avoir mis le fleuret à la main.

Allons, Monsieur, la révérence. Votre corps droit. Un peu penché sur la cuisse gauche. Les jambes point tant écartées. Vos pieds sur une même ligne. Votre poignet à l’opposite de votre hanche. La pointe de votre épée vis-à-vis de votre épaule. Le bras pas tout à fait si étendu. La main gauche à la hauteur de l’œil. L’épaule gauche plus quartée. La tête droite. Le regard assuré. Avancez ! Le corps ferme. Touchez-moi l’épée de quarte, et achevez de même ! Une, deux. Remettez-vous ! Redoublez de pied ferme ! Une, deux. Un saut en arrière. Quand vous portez la botte, Monsieur, il faut que l’épée parte la première, et que le corps soit bien effacé. Une, deux. Allons, touchez-moi l’épée de tierce, et achevez de même. Avancez. Le corps ferme. Avancez. Partez de là. Une, deux. Remettez-vous. Redoublez. Une, deux. Un saut en arrière. En garde, Monsieur, en garde.

Le Maître d’armes lui pousse deux ou trois bottes, en lui disant.

En garde.

Monsieur Jourdain

Euh ?
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