Articles by paul


Le fidèle Jean, un conte de Grimm
0

Le fidèle jean des frères Grimm

Il était une fois un vieux roi qui tomba malade. Sentant qu’il allait mourir, il fit appeler le fidèle Jean: c’était son plus cher serviteur, et on le nommait ainsi parce que toute sa vie il avait été fidèle à son maître. Quand il fut venu, le roi lui dit:

— Mon fidèle Jean, je sens que ma fin s’approche. Je n’ai de souci qu’en songeant à mon fils; il est encore bien jeune; il ne saura pas toujours se diriger; je ne mourrai tranquille que si tu me promets de veiller sur lui, de l’instruire de tout ce qu’il doit savoir, et d’être pour lui un second père.

— Je vous promets, répondit Jean, de ne pas l’abandonner; je le servirai fidèlement, dût-il m’en coûter la vie.

— Je peux donc mourir en paix, dit le vieux roi. Après ma mort, tu lui feras voir tout le palais, toutes les chambres, les salles, les souterrains avec les richesses qui y sont renfermées: seulement tu ne le laisseras pas entrer dans la dernière chambre de la grande galerie, où se trouve le portrait de la princesse du Dôme d’or. Car, s’il voit ce tableau, il ressentira pour elle un amour irrésistible qui lui fera courir les plus grands dangers. Tâche de l’en préserver.

Lire la suite...

XXIV

L’intérieur de madame Delmare était cependant devenu plus paisible. Avec les faux amis avaient disparu beaucoup des difficultés qui, sous la main féconde de ces officieux médiateurs, s’envenimaient jadis de toute la chaleur de leur zèle. Sir Ralph, avec son silence et sa non-intervention apparente, était plus habile qu’eux tous à laisser tomber ces riens de la vie intime qui se ballonnent au souffle obligeant du commérage. Indiana vivait, d’ailleurs, presque toujours seule. Son habitation était située dans les montagnes, au-dessus de la ville, et, chaque matin, M. Delmare, qui avait un entrepôt de marchandises sur le port, allait pour tout le jour s’occuper de son commerce avec l’Inde et la France. Sir Ralph, qui n’avait d’autre domicile que le leur, mais qui trouvait moyen d’y répandre l’aisance sans qu’on s’aperçût de ses dons, s’occupait de l’étude de l’histoire naturelle ou surveillait les travaux de la plantation; Indiana, revenue aux nonchalantes habitudes de la vie créole, passait les heures brûlantes du jour dans son fauteuil indien, et celles de ses longues soirées dans la solitude des montagnes.

Bourbon n’est, à vrai dire, qu’un cône immense dont la base occupe la circonférence d’environ quarante lieues, et dont les gigantesques pitons s’élèvent à la hauteur de seize cents toises. De presque tous les points de cette masse imposante, l’oeil découvre au loin, derrière les roches aiguës, derrière les vallées étroites et les forêts verticales, l’horizon uni que la mer embrasse de sa ceinture bleue. Des fenêtres de sa chambre, Indiana apercevait, entre deux pointes de roches, grâce à l’échancrure d’une montagne boisée dont le versant répondait à celle où l’habitation était située, les voiles blanches qui croisaient sur l’océan Indien. Durant les heures silencieuses de la journée, ce spectacle attirait ses regards et donnait à sa mélancolie une teinte de désespoir uniforme et fixe. Cette vue splendide, loin de jeter sa poétique influence dans ses rêveries, les rendait amères et sombres; alors elle baissait le store de pagne de raphia qui garnissait sa croisée, et fuyait le jour même, pour répandre dans le secret de son cœur des larmes âcres et brûlantes.
Lire la suite...

0

Les Trois Plumes

Il était une fois un roi qui avait trois fils : deux qui étaient intelligents et avisés, tandis que le troisième ne parlait guère et était sot, si bien qu’on l’appelait le Bêta. Lorsque le roi devint vieux et qu’il sentit ses forces décliner, il se mit à songer à sa fin prochaine et ne sut pas auquel de ses fils il devait laisser le royaume en héritage. Alors il leur dit :

— Partez, et celui qui me rapportera le tapis le plus beau sera roi après ma mort.

Afin qu’il n’y ait pas de dispute entre eux, il les conduisit devant son château et souffla trois plumes en l’air en disant :

— Là où elles voleront, telle sera votre direction.

L’une des plumes s’envola vers l’ouest, l’autre vers l’est, quant à la troisième elle voltigea tout droit à faible distance, puis retomba bientôt par terre. Alors, l’un des frères partit à droite, l’autre à gauche, tout en se moquant du Bêta qui dut rester près de la troisième plume qui était tombée tout près de lui.

Lire la suite...

Le violon merveilleux, un conte de Grimm
0

Le Violon merveilleux

Il était une fois un ménétrier qui avait un violon merveilleux. Ce ménétrier se rendit un jour tout seul dans une forêt, laissant errer sa pensée ça et là; et quand il ne sut plus à quoi songer, il se dit:

— Le temps commence à me sembler long dans cette forêt; je veux faire en sorte qu’il m’arrive un bon compagnon.

En conséquence, il prit son violon qu’il portait sur le dos, et se mit à jouer un air qui réveilla mille échos dans le feuillage. Il n’y avait pas longtemps qu’il jouait, lorsqu’un loup vint en tapinois derrière les arbres.

— Ciel ! voilà un loup ! ce n’est point là le compagnon que je désire, pensa le ménétrier.

Cependant le loup s’approcha, et lui dit:

— Eh ! cher ménétrier, que tu joues bien ! ne pourrais-je pas aussi apprendre ton art ?

Lire la suite...

Le petit pâtre, un conte de Grimm
0

Le Petit Pâtre

Un petit pâtre s’était rendu célèbre par la sagesse avec laquelle il répondait aux questions qui lui étaient adressées. Le bruit de sa réputation parvint jusqu’aux oreilles du roi qui n’en voulut rien croire, fit venir le petit garçon, et lui dit:

— Si tu parviens à répondre aux questions que je vais te poser, je te regarderai désormais comme mon fils, et tu habiteras près de moi dans mon palais.

— Sire, quelles sont ces trois questions ? demanda le jeune pâtre.

— Voici d’abord la première, reprit le roi: Combien de gouttes d’eau y a-t-il dans la mer ?

Le petit pâtre répondit:

— Sire, commencez par faire boucher tous les fleuves et les rivières de la terre, de manière qu’il n’en coule plus une seule goutte d’eau dans la mer jusqu’à ce que j’aie fait mon calcul; alors je vous dirai combien la mer renferme de gouttes.

Lire la suite...

La fille du roi et la grenouille, un conte de Grimm
0

La Fille du Roi et la grenouille

Dans des temps très anciens, alors qu’il pouvait encore être utile de faire des vœux, vivait un roi dont toutes les filles étaient belles. La plus jeune était si belle que le soleil, qui en a cependant tant vu, s’étonnait chaque fois qu’il illuminait son visage. Non loin du château du roi, il y avait une grande et sombre forêt et, dans la forêt, sous un vieux tilleul, une fontaine. Un jour qu’il faisait très chaud, la royale enfant partit dans le bois, et s’assit au bord de la source fraîche. Et comme elle s’ennuyait, elle prit sa balle en or, la jeta en l’air et la rattrapa ; c’était son jeu favori. Il arriva que la balle d’or, au lieu de revenir dans sa main, tomba sur le sol et roula tout droit dans l’eau. La princesse la suivit des yeux, mais la balle disparut : la fontaine était si profonde qu’on n’en voyait pas le fond. La jeune fille se mit à pleurer, à pleurer de plus en plus fort ; elle était inconsolable. Comme elle gémissait ainsi, quelqu’un lui cria :

-Pourquoi pleures-tu, princesse, si fort qu’une pierre s’en laisserait attendrir ?

Elle regarda autour d’elle pour voir d’où venait la voix et aperçut une grenouille qui tendait hors de l’eau sa tête grosse et affreuse.

Lire la suite...

La douce bouillie, un conte de Grimm
0

La Douce Bouillie

Une fille, pauvre mais vertueuse et craignant Dieu, vivait seule avec sa vieille mère. Leur misère était devenue si grande qu’elles se voyaient sur le point de mourir de faim.

Dans cette extrémité, la pauvre fille, toujours confiante en Dieu, sortit de leur misérable cabane, et pénétra dans le bois voisin.

Elle ne tarda pas à rencontrer une vieille femme qui, devinant (c’était une fée) la détresse de la jeune fille, lui donna un petit pot, bien précieux vraiment.

— Tu n’auras qu’à prononcer ces trois mots, dit la vieille: “ petit pot, cuis ! ” Il se mettra aussitôt à te faire une douce et excellente bouillie de millet; et quand tu auras dit: “ petit pot, arrête-toi ! ” il s’arrêtera sur-le-champ.

La jeune fille s’empressa d’apporter à sa mère ce pot merveilleux. A partir de ce moment, l’indigence et la faim quittèrent leur humble cabane, et elles purent se régaler de bouillie tout à leur aise.

Lire la suite...

Phèdre ACTE premier Scène 4

Phèdre par Jean Racine

Phèdre, Œnone, Panope.

PANOPE

Je voudrais vous cacher une triste nouvelle,

Madame: mais il faut que je vous la révèle.

La mort vous a ravi votre invincible époux;

Et ce malheur n’est plus ignoré que de vous.

ŒNONE
Lire la suite...

Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/