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Si l'excessive bonté est quelquefois trompée, elle n'est pas moins la première des vertus. Françoise de Graffigny Une citation sur la bonté

Si l excessive bonté est quelquefois trompée, elle n est pas moins la première des vertus.  Françoise de Graffigny CITATIONS FRANÇOISE DE GRAFFIGNY - Citations Françoise de Graffigny - citation bonté

Un Fils

À René Maizeroy.

Ils se promenaient, les deux vieux amis, dans le jardin tout fleuri où le gai Printemps remuait de la vie.

L’un était Sénateur, et l’autre de l’Académie française, graves tous deux, pleins de raisonnements très logiques mais solennels, gens de marque et de réputation.

Ils parlotèrent d’abord de politique, échangeant des pensées, non pas sur des Idées, mais sur des hommes: les personnalités, en cette matière, primant toujours la Raison. Puis ils soulevèrent quelques souvenirs; puis ils se turent, continuant à marcher côte à côte, tout amollis par la tiédeur de l’air. Lire la suite...

Les livrées

Quand tout ce monde fut réuni dans la maison, on ferma, avec le plus grand soin, les portes et les fenêtres; on alla même barricader la lucarne du grenier; on mit des planches, des tréteaux, des souches et des tables en travers de toutes les issues, comme si on se préparait à soutenir un siège; et il se fit dans cet intérieur fortifié un silence d’attente assez solennel, jusqu’à ce qu’on entendît au loin des chants, des rires, et le son des instruments rustiques. C’était la bande de l’épouseur, Germain en tête, accompagné de ses plus hardis compagnons, du fossoyeur, des parents, amis et serviteurs, qui formaient un joyeux et solide cortège. Lire la suite...

Les Précieuses ridicules Scène VI

Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière

Marotte, Cathos, Magdelon.

Marotte

Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir.

Magdelon

Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites: ” Voilà un nécessaire qui demande si vous êtes en commodité d’être visibles. ”

Marotte

Dame ! je n’entends point le latin, et je n’ai pas appris, comme vous, la filofie dans le grand Cyre.

Magdelon

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XVII

En quittant sir Ralph, madame Delmare s’était enfermée dans sa chambre, et mille pensées orageuses s’étaient élevées dans son âme. Ce n’était pas la première fois qu’un soupçon vague jetait ses clartés sinistres sur le frêle édifice de son bonheur. Déjà M. Delmare avait, dans la conversation, laissé échapper quelques-unes de ces indélicates plaisanteries qui passent pour des compliments. Il avait félicité Raymon de ses succès chevaleresques de manière à mettre presque sur la voie les oreilles étrangères à cette aventure. Chaque fois que madame Delmare avait adressé la parole au jardinier, le nom de Noun était venu, comme une fatale nécessité, se placer dans les détails lus plus indifférents, et puis celui de M. de Ramière s’y était glissé aussi par je ne sais quel enchaînement d’idées qui semblaient s’être emparées de la tête de cet homme et l’obséder malgré lui. Madame Delmare avait été frappée de ses questions étranges et maladroites. Il s’égarait dans ses paroles pour la moindre affaire; il semblait qu’il fût sous le poids d’un remords qu’il trahissait en s’efforçant de le cacher. D’autres fois, c’était dans le trouble de Raymon lui-même qu’Indiana avait trouvé ces indices qu’elle ne cherchait pas et qui la poursuivaient. Une circonstance particulière l’eût éclairée davantage si elle n’eût fermé son âme à toute méfiance.

On avait trouvé au doigt de Noun une bague fort riche que madame Delmare lui avait vu porter quelque temps avant sa mort, et que la jeune fille prétendait avoir trouvée. Depuis, madame Delmare ne quitta plus ce gage de douleur, et souvent elle avait vu pâlir Raymon au moment où il saisissait sa main pour la porter à ses lèvres. Une fois il l’avait suppliée de ne lui jamais parler de Noun, parce qu’il se regardait comme coupable de sa mort; et, comme elle cherchait à lui ôter cette idée douloureuse en prenant tout le tort sur elle, il lui avait répondu:
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