Articles by paul


Et Daudet ? me demanda le capitaine Flambeur.

Daudet ? m’interloquai-je. Quel Daudet ?

Eh bien ! Daudet, parbleu, l’auteur, Alphonse Daudet !

À propos de quoi me parlez-vous de Daudet ?

Pour savoir s’il est un peu recalé. Recalé ?… Daudet ?…

Alors, subitement, une flambée de ressouvenance m’éclaira.
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Du ponant, du couchant, du septentrion, du midi, du zénith et du nadir m’adviennent mille sanglants reproches pour le lâche abandon que j’ai commis envers la question si poignante de ces pèlerins passionnés que sont les végétaux.

Certes, quand Mirbeau écrivit l’histoire de son Concombre fugitif, il n’espérait point faire couler tant d’encre, susciter d’incomptables correspondances, inquiéter tant d’âmes frétillantes.
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Les noces de campagne

Ici finit l’histoire du mariage de Germain, telle qu’il me l’a racontée lui-même, le fin laboureur qu’il est ! Je te demande pardon, lecteur ami, de n’avoir pas su te la traduire mieux; car c’est une véritable traduction qu’il faut au langage antique et naïf des paysans de la contrée que je chante (comme on disait jadis). Ces gens-là parlent trop français pour nous, et, depuis Rabelais et Montaigne, les progrès de la langue nous ont fait perdre bien des vieilles richesses. Il en est ainsi de tous les progrès, il faut en prendre son parti. Mais c’est encore un plaisir d’entendre ces idiotismes pittoresques régner Lire la suite...

Ce soir-là, je rentrai tard (ou tôt, si vous aimez mieux, car déjà pointait l’aurore).

Je m’apprêtais à exécuter la légère opération de serrurerie qui permet à chacun de pénétrer chez soi, quand, de l’escalier, me descendirent des voix:

C’est très embêtant !… Il est à peine quatre heures: il nous faudra attendre deux heures avant qu’un serrurier ne soit ouvert.
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Alors, comme ça, te v’là revenu ?

Mais oui.

T’as bien rigolé en route. Les peaux-rouges t’ont pas scalpé ? Fais voir.

Contemple. (Je me découvre.)

Non, t’as encore tes douilles. À Washington, as-tu rencontré le petit O’Kelly ? D’abord, je ne suis pas allé à Washington et puis, je ne connais pas le petit O’Kelly.
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Ce matin-là, il n’y eut qu’un cri dans tout le Paradis:

Le bon Dieu est mal luné aujourd’hui. Malheur à celui qui contrarierait ses desseins !

L’impression générale était juste: le Créateur n’était pas à prendre avec des pincettes.

À l’archange qui vint se mettre à sa disposition pour le service de la journée, Il répondit sèchement: Zut ! fichez-moi la paix !
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XVI

Mais, ce soir-là, Ralph fut vraiment insupportable, jamais il ne fut plus lourd, plus froid et plus fastidieux. . Il ne put rien dire à propos, et, pour comble de maladresse, la soirée était déjà fort avancée, qu’il n’avait encore fait aucun préparatif de départ. Madame Delmare commençait à être mal à l’aise; elle regardait alternativement la pendule, qui marquait onze heures, la porte, que le vent faisait grincer, et l’insipide figure de son cousin, qui, établi vis-à-vis d’elle sous le manteau de la cheminée, regardait paisiblement la braise sans paraître se douter de l’importunité de sa présence.

Cependant le masque immobile de sir Ralph, sa contenance pétrifiée, cachaient en cet instant de profondes et cruelles agitations. C’était un homme à qui rien n’échappait, parce qu’il observait tout avec sang-froid. Il n’avait pas été dupe du départ simulé de Raymon; il s’apercevait fort bien en ce moment des anxiétés de madame Delmare. Il en souffrait plus qu’elle-même, et il flottait irrésolu entre le désir de lui donner des avertissements salutaires et la crainte de s’abandonner à des sentiments qu’il désavouait; enfin l’intérêt de sa cousine l’emporta, et il rassembla toutes les forces de son âme pour rompre le silence.
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