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Nous passons notre vie àcauser de ce mystère: notre vie. Jules Renard Journal du 27 avril 1894
   
Nous passons notre vie àcauser de ce mystère: notre vie. Jules Renard Journal du 27 avril 1894     CITATIONS JULES RENARD - Citation sur la vie

Les Précieuses ridicules Scène IV

Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière

Magdelon, Cathos, Gorgibus.

Gorgibus

Il est bien nécessaire, vraiment, de faire tant de dépense pour vous graisser le museau ! Dites-moi un peu ce que vous avez fait à ces messieurs, que je les vois sortir avec tant de froideur ? Vous avais-je pas commandé de les recevoir comme des personnes que je voulais vous donner pour maris ?

Magdelon

Et quelle estime, mon père, voulez-vous que nous fassions du procédé irrégulier de ces gens-là ?
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La Petite Marie

Enfin, le dimanche matin, au sortir de la messe, sa belle-mère lui demanda ce qu’il avait obtenu de sa bonne amie depuis la conversation dans le verger.

— Mais, rien du tout, répondit-il. Je ne lui ai pas parlé.

— Comment donc voulez-vous la persuader si vous ne lui parlez pas ?

— Je ne lui ai parlé qu’une fois, répondit Germain. C’est quand nous avons été ensemble à Fourche; et, depuis ce temps-là, je ne lui ai pas dit un seul mot. Son refus m’a fait tant de peine que j’aime mieux ne pas l’entendre recommencer à me dire qu’elle ne m’aime pas. Lire la suite...

XV

Malgré ces dissensions continuelles, madame Delmare se livrait à l’espoir d’un riant avenir avec la confiance de son âge. C’était son premier bonheur; et son ardente imagination, son cœur jeune et riche savaient le parer de tout ce qui lui manquait. Elle était ingénieuse à se créer des jouissances vives et pures, à se restituer le complément des faveurs précaires de sa destinée. Raymon l’aimait. En effet, il ne mentait pas lorsqu’il lui disait qu’elle était le seul amour de sa vie; il n’avait jamais aimé si purement ni si longtemps. Près d’elle, il oubliait tout ce qui n’était pas elle; le monde et la politique s’effaçaient de son souvenir; il se plaisait à cette vie intérieure, à ces habitudes de famille qu’elle lui créait. Il admirait la patience et la force de cette femme; il s’étonnait du contraste de son esprit avec son caractère; il s’étonnait surtout qu’après tant de solennité dans leur premier pacte, elle se montrât si peu exigeante, heureuse de si furtifs et de si rares bonheurs, confiante avec tant d’abandon et d’aveuglement. C’est que l’amour était dans son cœur une passion neuve et généreuse; c’est que mille sentiments délicats et nobles s’y rattachaient et lui donnaient une force que ne pouvait pas comprendre.

Pour lui, il souffrit d’abord de l’éternelle présence du mari ou du cousin. Il avait songé à traiter cet amour comme tous ceux qu’il connaissait; mais bientôt Indiana le força à s’élever jusqu’à elle. Sa résignation à supporter la surveillance, l’air de bonheur avec lequel elle le contemplait à la dérobée, ses yeux qui avaient pour lui un éloquent et muet langage, son sublime sourire lorsque, dans la conversation, une allusion rapprochait leurs cœurs: ce furent bientôt là des plaisirs fins et recherchés que Raymon comprit, grâce à la délicatesse de son esprit et à la culture de l’éducation.
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