Articles by paul


Les Précieuses ridicules Scène III

Les Précieuses ridicules par Jean Baptiste Poquelin: Molière

Marotte, Gorgibus.

Marotte

Que désirez-vous, monsieur ?

Gorgibus

Où sont vos maîtresses ?

Marotte

Dans leur cabinet.

Gorgibus

Que font-elles ?

Marotte

De la pommade pour les lèvres.

Gorgibus

Lire la suite...

La Mère Maurice

Un jour, la mère Maurice se trouvant seule dans le verger avec Germain, lui dit d’un air d’amitié: ” Mon pauvre gendre, je crois que vous n’êtes pas bien. Vous ne mangez pas aussi bien qu’à l’ordinaire, vous ne riez plus, vous causez de moins en moins. Est-ce que quelqu’un de chez nous, ou nous-mêmes, sans le savoir et sans le vouloir, vous avons fait de la peine ?

— Non, ma mère, répondit Germain, vous avez toujours été aussi bonne pour moi que la mère qui m’a mis au monde, et je serais un ingrat si je me plaignais de vous, ou de votre mari, ou de personne de la maison.
Lire la suite...

On dit communément qu'on s'attache par ses bienfaits. C'est une bonté de la nature. Il est juste que la récompense de bien faire soit d'aimer. Chamfort Une citation sur la bonté

On dit communément qu on s attache par ses bienfaits. C est une bonté de la nature. Il est juste que la récompense de bien faire soit d aimer.  Chamfort CITATIONS NICOLAS DE CHAMFORT - citation bonté

XIV

Lorsque les limiers furent lancés, Raymon s’étonna de ce qui semblait se passer dans l’âme d’Indiana. Ses yeux et ses joues s’animèrent; le gonflement de ses narines trahit je ne sais quel sentiment de terreur ou de plaisir, et tout à coup, quittant son côté et pressant avec ardeur les flancs de son cheval, elle s’élança sur les traces de Ralph. Raymon ignorait que la chasse était la seule passion que Ralph et Indiana eussent en commun. Il ne se doutait pas non plus que, dans cette femme si frêle et en apparence si timide, résidât un courage plus que masculin, cette sorte d’intrépidité délirante qui se manifeste parfois comme une crise nerveuse chez les êtres les plus faibles. Les femmes ont rarement le courage physique qui consiste à lutter d’inertie contre la douleur ou le danger; mais elles ont souvent le courage moral qui s’exalte avec le péril ou la souffrance. Les fibres délicates d’Indiana appelaient surtout les bruits, le mouvement rapide et l’émotion de la chasse, cette image abrégée de la guerre avec ses fatigues, ses ruses, ses calculs, ses combats et ses chances. Sa vie morne et rongée d’ennuis avait besoin de ces excitations; alors elle semblait se réveiller d’une léthargie et dépenser en un jour toute l’énergie inutile qu’elle avait, depuis un an, laissée fermenter dans son sang.

Raymon fut effrayé de la voir courir ainsi, se livrant sans peur à la fougue de ce cheval qu’elle connaissait à peine, le lancer hardiment dans le taillis, éviter avec une adresse étonnante les branches dont la vigueur élastique fouettait son visage, franchir les fossés sans hésitation, se hasarder avec confiance dans les terrains glaiseux et mouvants, ne s’inquiétant pas de briser ses membres fluets, mais jalouse d’arriver la première sur la piste fumante du sanglier. Tant de résolution l’effraya et faillit le dégoûter de madame Delmare. Les hommes, et les amants surtout, ont la fatuité innocente de vouloir protéger la faiblesse plutôt que d’admirer le courage chez les femmes. L ‘avouerai-je ? Raymon se sentit épouvanté de tout ce qu’un esprit si intrépide promettait de hardiesse et de ténacité en amour. Ce n’était pas dans le cœur résigné de la pauvre Noun, qui aimait mieux se noyer que de lutter contre son malheur.
Lire la suite...

Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/