L’école devrait toujours avoir pour but de donner à ses élèves une personnalité harmonieuse, et non de les former en
Dieu n'est pas fait pour être mis dans le jeu des hommes comme un ciboire dans une poche de voleur. (suite…)
Chapitre XLII
Le docteur Fergusson commença par relever sa position d’après la hauteur des étoiles; il se trouvait à vingt-cinq milles à peine du Sénégal.
” Tout ce que nous pouvons faire, mes amis, dit-il après avoir pointé sa carte, c’est de passer le fleuve; mais comme il n’y a ni pont ni barques, il faut à tout prix le passer en ballon; pour cela, nous devons nous alléger encore.
— Mais je ne vois pas trop comment nous y parviendrons, répondit le chasseur qui craignait pour ses armes; à moins que l’un de nous se décide à se sacrifier, de rester en arrière… et, à mon tour, je réclame cet honneur. Lire la suite...
Vingt mille lieues sous les mers partie 1 Chapitre XVIII
Le lendemain matin, 18 novembre, j’étais parfaitement remis de mes fatigues de la veille, et je montai sur la plate-forme, au moment ou le second du Nautilus prononçait sa phrase quotidienne. Il me vint alors à l’esprit qu’elle se rapportait à l’état de la mer, ou plutôt qu’elle signifiait: “ Nous n’avons rien en vue. ”
Et en effet, l’Océan était désert. Pas une voile à l’horizon. Les hauteurs de l’île Crespo avaient disparu pendant la nuit. La mer, absorbant les couleurs du prisme, à l’exception des rayons bleus, réfléchissait ceux-ci dans toutes les directions et revêtait une admirable teinte d’indigo. Une moire, à larges raies, se dessinait régulièrement sur les flots onduleux.
J’admirais ce magnifique aspect de l’Océan, quand le capitaine Nemo apparut. Il ne sembla pas s’apercevoir de ma présence, et commença une série d’observations astronomiques. Puis, son opération terminée, il alla s’accouder sur la cage du fanal, et ses regards se perdirent à la surface de l’Océan.
Cependant, une vingtaine de matelots du Nautilus, tous gens vigoureux et bien constitués, étaient montés sur la plate-forme. Ils venaient retirer les filets qui avaient été mis à la traîne pendant la nuit. Ces marins appartenaient évidemment à des nations différentes, bien que le type européen fût indiqué chez tous. Je reconnus, à ne pas me tromper, des Irlandais, des Français, quelques Slaves, un Grec ou un Candiote. Du reste, ces hommes étaient sobres de paroles, et n’employaient entre eux que ce bizarre idiome dont je ne pouvais pas même soupçonner l’origine. Aussi, je dus renoncer à les interroger.
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