XXXIV
Le lendemain, à peine était-elle levée que le comte et M. Grapp demandèrent à être admis dans son appartement. Ils apportaient différents papiers.
—Lisez-les, Madame, dit M. de Lansac en voyant qu’elle prenait machinalement la plume pour les signer.
Elle leva en pâlissant les yeux sur lui; son regard était si absolu, son sourire si dédaigneux, qu’elle se hâta de signer d’une main tremblante, et les lui rendant: Lire la suite...
Les Fourberies de Scapin ACTE III Scène 5
Les Fourberies de Scapin par Molière
Argante, Silvestre.
Argante
Holà ! Silvestre.
Silvestre, à Zerbinette.
Rentrez dans la maison. Voilà mon maître qui m’appelle.
Argante
Vous vous êtes donc accordés, coquin; vous vous êtes accordés, Scapin, vous, et mon fils, pour me fourber et vous croyez que je l’endure ?
Silvestre
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Pierrot
À Henri Roujon
Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux à falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses, et cachent une âme de brute prétentieuse sous des dehors comiques et chamarrés, comme elles dissimulent leurs grosses mains rouges sous des gants de soie écrue.
Elle avait pour servante une brave campagnarde toute simple, nommée Rose.
Les deux femmes habitaient une petite maison à volets verts, le long d’une route, en Normandie, au centre du pays de Caux. Lire la suite...
Sous Les Grands Chênes
Eh bien, prenons patience, Germain, dit la petite Marie. Nous ne sommes pas mal sur cette petite hauteur. La pluie ne perce pas la feuillée de ces gros chênes, et nous pouvons allumer du feu, car je sens des vieilles souches qui ne tiennent à rien et qui sont assez sèches pour flamber. Vous avez bien du feu, Germain ? Vous fumiez votre pipe tantôt.
— J’en avais. Mon briquet était sur le bât dans mon sac, avec le gibier que je portais à ma future; mais la maudite jument a tout emporté, même mon manteau, qu’elle va perdre et déchirer à toutes les branches. Lire la suite...