Chapitre XXXII
Depuis son arrivée au lac Tchad, le Victoria avait rencontré un courant qui s’inclinait plus à l’ouest; quelques nuages tempéraient alors la chaleur du jour; on sentait d’ailleurs un peu d’air sur cette vaste étendue d’eau; mais, vers une heure, le ballon, ayant coupé de biais cette partie du lac, s’avança de nouveau dans les terres pendant l’espace de sept ou huit milles.
Le docteur, un peu fâché d’abord de cette direction, ne pensa plus à s’en plaindre quand il aperçut la ville de Kouka, la célèbre capitale du Bornou; il put l’entrevoir un instant, ceinte de ses murailles d’argile blanche; quelques mosquées assez grossières s’élevaient lourdement au-dessus de cette multitude de dés à jouer qui forment les maisons arabes. Dans les cours des maisons et sur les places publiques poussaient des palmiers et des arbres à caoutchouc, couronnés par un dôme de feuillage large de plus de Lire la suite...
XXVII
Valentine avait fait plus d’une visite à la maisonnette du ravin: d’abord sa présence avait calmé l’irritation de Bénédict; mais dès qu’il eut repris ses forces, comme elle cessa de le voir, son amour, à lui, redevint âpre et cuisant; sa situation lui sembla insupportable; il fallut que Louise consentît à le mener quelquefois le soir avec elle au pavillon du parc. Dominée entièrement par lui, la faible Louise éprouvait de profonds remords, et ne savait comment excuser son imprudence aux yeux de Valentine. De son côté, celle-ci s’abandonnait Lire la suite...
Dire adieu au monde misérable, être assis sur un lotus, c'est un rêve de celui qui aime Un proverbe japonais.
Je voudrais vieillir sans aucun recours à la chirurgie. Je veux avoir le courage d'être loyale vis à vis de la tête que j'ai. Parfois, je pense qu'il vaut mieux mourir jeune, mais vous n'accomplissez pas votre vie, alors, non ? Vous ne savez alors jamais vraiment qui vous êtes. Une Citation de Marilyn Monroe
Et si l’on peut te prendre ce que tu possèdes, qui peut te prendre ce que tu donnes ? Par le poète écrivain, homme
Vingt mille lieues sous les mers partie 1 Chapitre VIII
Cet enlèvement, si brutalement exécuté, s’était accompli avec la rapidité de l’éclair. Mes compagnons et moi, nous n’avions pas eu le temps de nous reconnaître. Je ne sais ce qu’ils éprouvèrent en se sentant introduits dans cette prison flottante; mais, pour mon compte, un rapide frisson me glaça l’épiderme. A qui avions-nous affaire ? Sans doute à quelques pirates d’une nouvelle espèce qui exploitaient la mer à leur façon.
A peine l’étroit panneau fut-il refermé sur moi, qu’une obscurité profonde m’enveloppa. Mes yeux, imprégnés de la lumière extérieure, ne purent rien percevoir. Je sentis mes pieds nus se cramponner aux échelons d’une échelle de fer. Ned Land et Conseil, vigoureusement saisis, me suivaient. Au bas de l’échelle, une porte s’ouvrit et se referma immédiatement sur nous avec un retentissement sonore.
Nous étions seuls. Où ? Je ne pouvais le dire, à peine l’imaginer. Tout était noir, mais d’un noir si absolu, qu’après quelques minutes, mes yeux n’avaient encore pu saisir une de ces lueurs indéterminées qui flottent dans les plus profondes nuits.
Cependant, Ned Land, furieux de ces façons de procéder, donnait un libre cours à son indignation.
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Le matin, par exemple, en procédant à sa toilette, elle se dédoublait ou se détriplait pour la commodité d'examiner son visage, son corps et ses attitudes. Le Passe-muraille 1943. Une citation de Marcel Aymé
Ils ne font que des projets à court terme, comme s’ils n’avaient devant eux que