Articles by fandeculture


 
Mère d’Aristophane et du puissant Molière,
        Muse, pardonne si, ma main
S’élevant un moment jusqu’à ton front divin,
J’ai pris ton masque pourpre et m’en suis fait visière !
Pour gloser, badiner et railler par derrière
De façon à charmer notre pays malin,
Il faut beaucoup de verve, un esprit juste et fin<         Et surtout une voix légère.     Ai-je ce don, suis-je bien inspiré, Lire la suite...
 
Cher lecteur ! Suis mes pas, entrons dans un ménage
Où, sous la cheminée, on bâcle un mariage ;
Prenons place au foyer et voyons un instant
Ce qu’on pense tout haut sur ce point important.
La maison est bourgeoise ou noble, peu importe :
Aujourd’hui qu’on n’a plus d’écussons à sa porte,
Que la fortune a mis son niveau sur les rangs,
Le langage et les mœurs ne sont point différents.
-Mon ami, dit la femme au père de famille,
Il est temps de songer à pourvoir notre fille.
Lire la suite...
 
Il me souvient qu’un jour, aux plaines de l’Ombrie
Voyageant, suivant l’us de la vieille Italie,
Dans le carrosse lourd d’un lent vetturino,
Nous prîmes à mi-route un compagnon nouveau ;
On avait dépassé d’un mille ou deux Spolète,
Ville antique et sans peur, la seule qui tint tête
Au fameux Annibal. Notre homme dans son coin,
Après force saluts, s’assit, puis avec soin
Rangeant ses vêtements et fermant la paupière,
Lire la suite...
 
Les vieux égyptiens vénéraient fort les morts ;
Ils avaient même l’art de soustraire les corps
Au travail dévorant de la faux de Saturne.
Ils ne les mettaient point en cendres, dans une urne,
Comme le pratiquaient les austères Romains ;
Mais, les débarrassant des organes humains
Corruptibles, de baume et de fins aromates
Ils les bourraient et, par ces choses délicates,
Dans le rose granit d’un monument sculpté
Lire la suite...
 
Voulez-vous en voir un ? Tenez, voilà qu’il passe
Le nez haut et d’un air disant : faites-moi place ! –
Ce n’est plus, comme au temps du sombre roi Louis,
Un jeune homme à panache, aux talons enfouis
Dans de larges houzeaux doublés de brocatelle,
En pourpoint de velours, en collet de dentelle,
À rapière dressée en-dessous du manteau ;
Non, c’est moins tapageur, moins élégant, moins beau,
Mais non moins agaçant ; ce grand chercheur de noise
Lire la suite...
Arlequin et Pierrot se rencontrent au foyer :
Pierrot est seul sur un banc, abîmé dans ses
réflexions.
 

Arlequin.
Toujours triste, toujours soucieux, cher Pierrot,
Et toujours mécontent du monde comme un sot !
C’est un tort, un grand tort : il faut fuir la tristesse
Et faire de chaque heure une charmante ivresse.
Lire la suite...

 
Ma femme, apportez-moi vite mon encrier
Et mes plumes, je veux coucher sur le papier
Le rêve éblouissant de grandeur et d’aisance
Que je viens tout d’un coup de faire pour la France
Ainsi que pour le monde !… assis au champ de Mars
Ce matin, je voyais sous nos fiers étendards
Manœuvrer bravement les fils de la patrie.
Cavaliers, fantassins, sur la terre pétrie
Avançaient, reculaient, piétinaient, galopaient,
Lire la suite...
 
Ami lecteur, voici ce que l’on m’a conté.
Fort étrange est le fait, plaisante l’aventure ;
Mais quel qu’en soit le fond, par Apollon, je jure
Que mon cerveau malin n’en a rien inventé.
« Mesdames et messieurs, attention, silence !
Notre colloque avec l’autre monde commence. »
Et, dans l’obscurité d’un demi-jour discret,
Tout autour d’une table, en un cercle muet
Groupés, les invités, fixes, bouche béante,
D’actes surnaturels demeurent en attente.
Lire la suite...

Nouvelle interprétation d’Horace : Paris présente aux yeux des contrastes étranges ; On y voit les démons parler comme des anges Et les anges souvent vivre de la façon La plus habituelle aux enfants du démon,

  Un matin, dégoûté de la rime indocile, Dans un coin populeux de notre grande ville J’errais, quand tout à coup s’élève une rumeur. Un homme s’enfuyait en criant : au voleur ! Et désignait du doigt la route présumable Que dans son vif élan avait pris le coupable.

Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/