A vingt heures, à la télé, quand tous les pauvres sortent du travail,
A quinze ans, on s'est demandé ce qu'on allait foutre dans la vie. Les uns pensaient voleurs, les autres commerçants,
A cette époque ou tout augmente, nous sommes heureux d'apprendre que les kilomètres, les mètres et les centimètres
Ah ! S’il est ici-bas un aspect douloureux,
Un tableau déchirant pour un coeur magnanime,
C’est ce peuple divin que le chagrin décime,
C’est le pâle troupeau des talents malheureux.
C’est toi, Mazaccio, jeune homme aux longs cheveux.
De la bonne Florence enfant cher et sublime ;
Peintre des premiers temps, c’est ton air de victime,
Et ta bouche entr’ouverte et tes sombres yeux bleus…
Hélas ! La mort te prit les deux mains sur la toile ;
Et du beau ciel de l’art, jeune et brillante étoile,
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Un tableau déchirant pour un coeur magnanime,
C’est ce peuple divin que le chagrin décime,
C’est le pâle troupeau des talents malheureux.
C’est toi, Mazaccio, jeune homme aux longs cheveux.
De la bonne Florence enfant cher et sublime ;
Peintre des premiers temps, c’est ton air de victime,
Et ta bouche entr’ouverte et tes sombres yeux bleus…
Hélas ! La mort te prit les deux mains sur la toile ;
Et du beau ciel de l’art, jeune et brillante étoile,
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À M. A. Brizeux
Ô désolation, ô misère profonde !
Désespoir éternel pour les âmes du monde !
Sol de Jérusalem, que tant d’hommes pieux
Ont baigné de sueur et des pleurs de leurs yeux ;
Sainte terre enlevée aux monts de la Judée,
Et du sang des martyrs encor tout inondée ;
Sainte terre des morts qui portas le sauveur,
Toi, que tout front chrétien baisait avec ferveur,
Tu n’es plus maintenant qu’une terre profane,
Un sol où toute fleur dépérit et se fane,
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Ô désolation, ô misère profonde !
Désespoir éternel pour les âmes du monde !
Sol de Jérusalem, que tant d’hommes pieux
Ont baigné de sueur et des pleurs de leurs yeux ;
Sainte terre enlevée aux monts de la Judée,
Et du sang des martyrs encor tout inondée ;
Sainte terre des morts qui portas le sauveur,
Toi, que tout front chrétien baisait avec ferveur,
Tu n’es plus maintenant qu’une terre profane,
Un sol où toute fleur dépérit et se fane,
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Les Alpes ont beau faire et m’opposer leur dos,
Leurs glaciers verts et bleus aux terribles passages,
Et leurs pics décharnés où les sombres nuages
Viennent traîner le ventre et se mettre en lambeaux ;
Tombent, tombent sur moi, leurs effrayantes eaux,
Leurs torrents bondissants, leurs neiges, leurs orages,
Et que les vents sortis de cent rochers sauvages
Déchirent mes poumons comme de froids couteaux !
J’irai, je foulerai, car, j’en ai l’espérance,
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Leurs glaciers verts et bleus aux terribles passages,
Et leurs pics décharnés où les sombres nuages
Viennent traîner le ventre et se mettre en lambeaux ;
Tombent, tombent sur moi, leurs effrayantes eaux,
Leurs torrents bondissants, leurs neiges, leurs orages,
Et que les vents sortis de cent rochers sauvages
Déchirent mes poumons comme de froids couteaux !
J’irai, je foulerai, car, j’en ai l’espérance,
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« Il est triste »
À M Léon De Wailly
Il est triste de voir partout l’oeuvre du mal,
D’entonner ses chansons sur un rhythme infernal.
Au ciel le plus vermeil de trouver un nuage,
Une ride chagrine au plus riant visage.
Heureux à qui le ciel a fait la bonne part !
Bien heureux qui n’a vu qu’un beau côté de l’art !
Hélas ! Mon coeur le sent, si j’avais eu pour muse
O races de nos jours, ô peuples ahuris,
Désertez les lieux saints et les sentiers prescrits,
Et vous, sombres moellons des vieilles cathédrales,
Du haut des airs roulez dans la main des vandales !
Partout il sort de terre un nouveau monument
À la base profonde, au solide ciment,
Que les vents déchaînés, les flèches de la foudre,
Toute l’ire des cieux, ne sauraient mettre en poudre,
Un temple dont le marbre éclatant durera
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Quand la France, épuisée aux luttes de la guerre
Et cherchant dans la paix un repos salutaire,
Essuya son épée et la mit au fourreau,
Muses et liberté, magnifique troupeau,
Parurent à ses yeux, et leur splendeur divine
D’une nouvelle ardeur fit battre sa poitrine.
Alors si Lamartine, essayant son essor,
Montait à l’horizon, bel astre aux rayons d’or,
Comme aux feux du matin, toutes les jeunes âmes
Palpitaient et s’ouvraient aux doux jets de ses flammes.
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