Articles by fandeculture


Je suis ta joie Et je suis aussi la jeunesse. Cheveux d'or en boucle d'amour, A toi ma vie, ma tendresse, A toi mon coeur pour toujours. Votre Visage Une citation de Charles Trenet

Je suis ta joie Et je suis aussi la jeunesse. Cheveux d or en boucle d amour, A toi ma vie, ma tendresse, A toi mon coeur pour toujours. Votre Visage CITATIONS CHARLES TRENET - Citation travail
On parle trop souvent du bonheur.La seule chose qui toujours nous enivre Se banalise dans sa douceur.   Paroles de la chanson Sais-tu ? Une citation de Charles Trenet

On parle trop souvent du bonheur.La seule chose qui toujours nous enivre Se banalise dans sa douceur.   Paroles de la chanson Sais-tu ? CITATIONS CHARLES TRENET - Citation travail

Les sauterelles

Encore un souvenir d’Algérie, et puis nous reviendrons au moulin…

La nuit de mon arrivée dans cette ferme du Sahel, je ne pouvais pas dormir. Le pays nouveau, l’agitation du voyage, les aboiements des chacals, puis une chaleur énervante, oppressante, un étouffement complet, comme si les mailles de la moustiquaire n’avaient pas laissé passer un souffle d’air… Quand j’ouvris ma fenêtre, au petit jour, une brume d’été lourde, lentement remuée, frangée aux bords de noir et de rose, flottait dans l’air comme un nuage de poudre sur un champ de bataille. Pas une feuille ne bougeait, et dans ces beaux jardins que j’avais sous les yeux, les vignes espacées sur les pentes au grand soleil qui fait les vins sucrés, les fruits d’Europe abrités dans un coin d’ombre, les petits orangers, les mandariniers en longues files microscopiques, tout gardait le même aspect morne, cette immobilité des feuilles attendant l’orage. Les bananiers eux-mêmes, ces grands roseaux vert tendre, toujours agités par quelque souffle qui emmêle leur fine chevelure si légère, se dressaient silencieux et droits, en panaches réguliers.

Je restai un moment à regarder cette plantation merveilleuse, où tous les arbres du monde se trouvaient réunis, donnant chacun dans leur saison leurs fleurs et leurs fruits dépaysés. Entre les champs de blé et les massifs de chênes-lièges, un cours d’eau luisait, rafraîchissant à voir par cette matinée étouffante; et tout en admirant le luxe et l’ordre de ces choses, cette belle ferme avec ses arcades moresques, ses terrasses toutes blanches d’aube, les écuries et les hangars groupés autour, je songeais qu’il y a vingt ans, quand ces braves gens étaient venus s’installer dans ce vallon du Sahel, ils n’avaient trouvé qu’une méchante baraque de cantonnier, une terre inculte hérissée de palmiers nains et de lentisques. Tout à créer, tout à construire. À chaque instant des révoltes d’Arabes. Il fallait laisser la charrue pour faire le coup de feu. Ensuite les maladies, les ophtalmies, les fièvres, les récoltes manquées, les tâtonnements de l’inexpérience, la lutte avec une administration bornée, toujours flottante. Que d’efforts ! Que de fatigues ! Quelle surveillance incessante !

Encore maintenant, malgré les mauvais temps finis et la fortune si chèrement gagnée, tous deux, l’homme et la femme, étaient les premiers levés à la ferme. À cette heure matinale je les entendais aller et venir dans les grandes cuisines du rez-de-chaussée, surveillant le café des travailleurs. Bientôt une cloche sonna, et au bout d’un moment les ouvriers défilèrent sur la route. Des vignerons de Bourgogne; des laboureurs kabyles en guenilles, coiffés d’une chéchia rouge; des terrassiers mahonnais, les jambes nues; des Maltais; des Lucquois; tout un peuple disparate, difficile à conduire. À chacun d’eux le fermier, devant la porte, distribuait sa tâche de la journée d’une voix brève, un peu rude. Quand il eut fini, le brave homme leva la tête, scruta le ciel d’un air inquiet; puis m’apercevant à la fenêtre:

— Mauvais temps pour la culture, me dit-il… voilà le sirocco.
Lire la suite...

Ce sont des intellectuels Y en a partout en ribambelles Des vrais des faux en parallèles Quel beau mélange ! Les intellectuels Une citation de Charles Trenet

Ce sont des intellectuels Y en a partout en ribambelles Des vrais des faux en parallèles Quel beau mélange ! Les intellectuels CITATIONS CHARLES TRENET - Citation travail
Les plus douces joies de mes sens ont été des soifs étanchées. Les Nourritures terrestres écrit en 1897. André Gide

Les plus douces joies de mes sens ont été des soifs étanchées. Les Nourritures terrestres écrit en 1897. André Gide CITATIONS ANDRÉ GIDE - Citations André Gide - Citation nourriture

L’élixir du révérand père gaucher

— Buvez ceci, mon voisin; vous m’en direz des nouvelles.

Et, goutte à goutte, avec le soin minutieux d’un lapidaire comptant des perles, le curé de Graveson me versa deux doigts d’une liqueur verte, dorée, chaude, étincelante, exquise… J’en eus l’estomac tout ensoleillé.

— C’est l’élixir du Père Gaucher, la joie et la santé de notre Provence, me fit le brave homme d’un air triomphant; on le fabrique au couvent des Prémontrés, à deux lieues de votre moulin… N’est-ce pas que cela vaut bien toutes les chartreuses du monde ?… Et si vous saviez comme elle est amusante, l’histoire de cet élixir ! Écoutez plutôt…

Alors, tout naïvement, sans y entendre malice, dans cette salle à manger de presbytère, si candide et si calme avec son Chemin de la croix en petits tableaux et ses jolis rideaux clairs empesés comme des surplis, l’abbé me commença une historiette légèrement sceptique et irrévérencieuse, à la façon d’un conte d’Érasme ou de d’Assoucy:
Lire la suite...

Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/