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Il est ce que tu dis, s'il embrasse leur foi; Mais il est mon époux, et tu parles à moi. Polyeucte. Pierre Corneille

Il est ce que tu dis, s il embrasse leur foi; Mais il est mon époux, et tu parles à moi. Polyeucte.  Pierre Corneille CITATIONS PIERRE CORNEILLE

Ma mère Jacques

Jacques a fini son odyssée, maintenant c’est le tour de la mienne. Le feu qui meurt a beau nous faire signe: ” Allez vous coucher, mes enfants “, les bougies ont beau crier: ” Au lit ! au lit ! Nous sommes brûlées jusqu’aux bobèches. — On ne vous écoute pas “, leur dit Jacques en riant, et notre veillée continue.

Vous comprenez ! ce que je raconte à mon frère l’intéresse beaucoup. C’est la vie du petit Chose au collège de Sarlande; cette triste vie que le lecteur se rappelle sans doute. Ce sont les enfants laids et féroces, les persécutions, les haines, les humiliations, les clefs de M. Viot toujours en colère, la petite chambre sous les combles où l’on étouffait, les trahisons, les nuits de larmes; et puis aussi – car Jacques est si bon qu’on peut tout lui dire – ce sont les débauches du café Barbette, l’absinthe avec les caporaux, les dettes, l’abandon de soi-même; tout enfin, jusqu’au suicide et la terrible prédiction de l’abbé Germane: ” Tu seras un enfant toute ta vie. ”

Les coudes sur la table, la tête dans ses mains, Jacques écoute jusqu’au bout ma confession sans l’interrompre. De temps en temps, je le vois qui frissonne et je l’entends dire: ” Pauvre petit ! pauvre petit ! ”
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La discussion du budget

Ce jour-là plus d’un Parisien a dû dire en rentrant chez lui, le soir, pour se mettre à table: ” Quel singulier petit bonhomme j’ai rencontré aujourd’hui ! ” Le fait est qu’avec ses cheveux trop longs, son pantalon trop court, ses caoutchoucs, ses bas bleus, son bouquet départemental et cette solennité de démarche particulière à tous les êtres trop petits, le petit Chose devait être tout à fait comique.

C’était justement une journée de la fin de l’hiver, une de ces journées tièdes et lumineuses, qui, à Paris, souvent sont plus le printemps que le printemps lui même. Il y avait beaucoup de monde dehors. Un peu étourdi par le va-et-vient bruyant de la rue, j’allais devant moi, timide, et le long des murs. On me bousculait, je disais “ pardon ” et je devenais tout rouge. Aussi je me gardais bien de m’arrêter devant les magasins et, pour rien au monde, je n’aurais demandé ma route. Je prenais une rue, puis une autre, toujours tout droit. On me regardait. Cela me gênait beaucoup. Il y avait des gens qui se retournaient sur mes talons et des yeux qui riaient en passant près de moi; une fois j’entendis une femme dire à une autre: “ Regarde donc celui-là. ” Cela me fit broncher… Ce qui m’embarrassait beaucoup aussi, c’était l’œil inquisiteur des sergents de ville. À tous les coins de rue, ce diable d’œil silencieux se braquait sur moi curieusement; et quand j’avais passé, je le sentais encore qui me suivait de loin et me brûlait le dos. Au fond, j’étais un peu inquiet.

Je marchai ainsi près d’une heure, jusqu’à un grand boulevard planté d’arbres grêles. Il y avait là tant de bruit, tant de gens, tant de voitures, que je m’arrêtai presque effrayé.
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Les rites du monde, ses artifices, tuent la jeunesse aussi sûrement que le fait la servitude ouvrière. Le jeune homme Une citation de François Mauriac

Les rites du monde, ses artifices, tuent la jeunesse aussi sûrement que le fait la servitude ouvrière. Le jeune homme Une citation de François Mauriac CITATIONS FRANÇOIS MAURIAC - Citations François Mauriac - Citation monde
Il y a certainement une accoutumance au malheur, un endurcissement ou mieux: l'habitude du retrait, certaine faculté de repliement. Journal, 7 novembre 1915. André Gide

Il y a certainement une accoutumance au malheur, un endurcissement ou mieux: l habitude du retrait, certaine faculté de repliement. Journal, 7 novembre 1915. André Gide CITATIONS ANDRÉ GIDE - Citations André Gide
Je suis toujours content, Toujours content... de fout'le camp, Et de partir le nez au vent, Pour n'importe où, n'importe quand, N'importe comment. Je suis toujours content Une citation de Charles Trenet

Je suis toujours content, Toujours content... de fout le camp, Et de partir le nez au vent, Pour n importe où, n importe quand, N importe comment. Je suis toujours content CITATIONS CHARLES TRENET

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