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L’affaire Boucoyran

Avec la Saint-Théophile, voilà les vacances enterrées. Les jours qui suivirent furent tristes; un vrai lendemain de mardi gras. Personne ne se sentait en train, ni les maîtres, ni les élèves. On s’installait… Après deux grands mois de repos, le collège avait peine à reprendre son va-et-vient habituel. Les rouages fonctionnaient mal, comme ceux d’une vieille horloge, qu’on aurait depuis longtemps oublié de remonter. Peu à peu, cependant, grâce aux efforts de M. Viot, tout se régularisa. Chaque jour, aux mêmes heures, au son de la même cloche, on vit de petites portes s’ouvrir dans les cours et des litanies d’enfants, roides comme des soldats de bois, défiler deux par deux sous les arbres; puis la cloche sonnait encore, ding ! dong ! – et les mêmes enfants repassaient sous les mêmes petites portes. Ding ! dong ! Levez-vous. Ding ! dong ! Couchez-vous. Ding ! dong ! instruisez-vous ! Ding ! dong ! Amusez-vous. Et cela pour toute l’année.

Ô triomphe du règlement ! Comme l’élève Ménalque aurait été heureux de vivre, sous la férule de M. Viot, dans le collège modèle de Sarlande…

Moi seul, je faisais ombre à cet adorable tableau. Mon étude ne marchait pas. Les terribles moyens m’étaient revenus de leurs montagnes, plus laids, plus âpres, plus féroces que jamais. De mon côté, j’étais aigri; la maladie m’avait rendu nerveux et irritable; je ne pouvais plus rien supporter… Trop doux l’année précédente, je fus trop sévère cette année… J’espérais ainsi mater ces méchants drôles, et, pour la moindre incartade, je foudroyais toute l’étude de pensums et de retenues…
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Fais ta vie et n'attends rien des autres, Fais ta vie loin des mauvais apôtres, Fais ta vie marche tout droit, tu verras... Fais ta vie, sur ton chemin avance, Crois en lui c'est pour demain la chance, Crois en toi garde ta foi, ça ira ! Paroles de Fais ta vie 1995. Une citation de Charles Trenet

Fais ta vie et n attends rien des autres, Fais ta vie loin des mauvais apôtres, Fais ta vie marche tout droit, tu verras... Fais ta vie, sur ton chemin avance, Crois en lui c est pour demain la chance, Crois en toi garde ta foi, ça ira ! Paroles de Fais ta vie 1995. CITATIONS CHARLES TRENET
Il est aussi naturel à celui qui emprunte à autrui sa pensée d'en cacher la source, qu'à celui qui retrouve en autrui sa pensée, de proclamer cette rencontre. Journal 1889-1939, juin 1927. André Gide

Il est aussi naturel à celui qui emprunte à autrui sa pensée d en cacher la source, qu à celui qui retrouve en autrui sa pensée, de proclamer cette rencontre. Journal 1889-1939, juin 1927. André Gide CITATIONS ANDRÉ GIDE - Citations André Gide
Je deviendrais suspect à parler davantage. Cinna, ou La clémence d'Auguste. Pierre Corneille

Je deviendrais suspect à parler davantage. Cinna, ou La clémence d Auguste.  Pierre Corneille CITATIONS PIERRE CORNEILLE
Je deviendrais suspect à parler davantage. Cinna, ou La clémence d'Auguste. Pierre Corneille

Je deviendrais suspect à parler davantage. Cinna, ou La clémence d Auguste.  Pierre Corneille CITATIONS PIERRE CORNEILLE

Les Mauvais Jours

L’hiver était venu, un hiver sec, terrible et noir, comme il en fait dans ces pays de montagnes. Avec leurs grands arbres sans feuilles et leur sol gelé plus dur que la pierre, les cours du collège étaient tristes à voir. On se levait avant le jour, aux lumières; il faisait froid; de la glace dans les lavabos… Les élèves n’en finissaient plus, la cloche était obligée de les appeler plusieurs fois. “ Plus vite, messieurs ! ” criaient les maîtres en marchant de long en large pour se réchauffer… On formait les rangs en silence, tant bien que mal, et on descendait à travers le grand escalier à peine éclairé et les longs corridors où soufflaient les bises mortelles de l’hiver.

Un mauvais hiver pour le petit Chose !

Je ne travaillais plus. À l’étude, la chaleur malsaine du poêle me faisait dormir. Pendant les classes, trouvant ma mansarde trop froide, je courais m’enfermer au café Barbette et n’en sortais qu’au dernier moment. C’était là maintenant que Roger me donnait ses leçons; la rigueur du temps nous avait chassés de la salle d’armes et nous nous escrimions au milieu du café avec les queues de billard, en buvant un punch. Les sous-officiers jugeaient les coups; tous ces nobles cœurs m’avaient décidément admis dans leur intimité et m’enseignaient chaque jour une nouvelle botte infaillible pour tuer ce pauvre marquis de Boucoyran. Ils m’apprenaient aussi comment on édulcore une absinthe, et quand ces messieurs jouaient au billard, c’était moi qui marquais les points…
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Mon bon ami le maître d’armes

Ce jour-là, le 18 février, comme il était tombé beaucoup de neige pendant la nuit, les enfants n’avaient pas pu jouer dans les cours. Aussitôt l’étude du matin finie, on les avait casernés tous pêle-mêle dans la salle, pour y prendre leur récréation à l’abri du mauvais temps en attendant l’heure des classes.

C’était moi qui les surveillais.

Ce qu’on appelait la salle était l’ancien gymnase du collège de la Marine. Imaginez quatre grands murs nus avec de petites fenêtres grillées; çà et là des crampons à moitié arrachés, la trace encore visible des échelles, et, se balançant à la maîtresse poutre du plafond, un énorme anneau en fer au bout d’une corde.

Les enfants avaient l’air de s’amuser beaucoup en regardant la neige qui remplissait les rues et les hommes armés de pelles qui l’emportaient dans des tombereaux.
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