Les jours rallongent, les nuits raccourcissent, Tu t’en vas plus tôt, tu reviens plus tard, Et toujours je suis là, et toujours je suis las De t’attendre, de décompter les rayons de soleil.
Le Chat Seul à tourner en rond Dans le silence et dans la nuit Tu fais révérence à ta façon A Saturne qui de là-haut te sourit.
Vingt août deux mille six Et mes larmes se font encre sur la plume. Que ces mots écrits le vent t’apporte Ficelés à une boite de succulents bonheurs.
Ignorant de mon être, dorloté de couvertures d’insouciances, La pupille irisée d’un clair et dépourvue de toute méfiance, Ecoutant les musiques que le vent me souffle à l’oreille, Je me laisse délicatement caresser par une plume de soleil.
La musique ne me fait plus danser, La chanson ne me fait plus vibrer, La poésie ne me fait plus écrire, La vie me fait vieillir.
Laisse sur ta joue couler ces pleurs, Un jour elles se chargeront de joie Et noieront toutes tes sombres heures Et nourriront un cœur frappé d’émoi.
Un rayon de lumière s’infiltre à travers la lucarne, chassant les ombres de la nuit.