Articles by eric


La poussière de l’heure et la cendre du jour
En un brouillard léger flottant au crépuscule.
Un lambeau de soleil au lointain du ciel brûlé,
Et l’on voit s’effacer les clochers d’alentour.

La poussière du jour et la cendre de l’heure
Montent, comme au-dessus d’un invisible feu,
Et dans le clair de lune adorablement bleu
Planent au gré du vent dont l’air frais nous effleure.
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C’est dimanche, et voyez !
Dans la prairie en fleurs
Butine activement l’abeille diligente !
L’incrédule ruisseau dont le flot bleu s’argente

Abreuve encore l’herbe et les merles siffleurs!
Insatiable, au ciel tiède et pur, l’hirondelle,
Dédaigneuse de Dieu, poursuit les moucherons !
Et les arbres, berçant au vent leurs larges fronts,
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Ô poète songeur, si triste de toi-même,
Qui pourrait te guérir et qui pourrait t’aimer ?
Tu portes à ton front l’ombre amère et suprême
D’une âme que l’ennui va bientôt consumer.

La solitude grave à ton cœur est mauvaise :
Le pire compagnon de toi-même, c’est toi !
Ô le regard aimé qui doucement apaise,
Quand viendra-t-il poser sa caresse sur moi ?

L’heure m’est un tourment cruel, et tous les livres
Ne pourraient endormir ce mal fort et subtil.
Afin qu’heureusement, un jour, tu t’en délivres,
Et pour jamais, ô cœur blessé, que te faut-il ? […]

 

Le Miroir des jours

Albert Lozeau

Un fragment d’un poème de Suzanne

C’était près d’une source à l’onde pure et sombre,
Le large sycomore y répandait son ombre.
Là, Suzanne, cachée aux cieux déjà brûlants,
Suspend sa rêverie et ses pas indolents,
Sur une jeune enfant que son amour protège

S’appuie, et sa voix douce appelle le cortège
Des filles de Juda, de Gad et de Ruben
Qui doivent la servir et la descendre au bain;
Et toutes à l’envi, rivales attentives,

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Éloa – Chant 1 : Naissance

Il naquit sur la terre un ange, dans le temps
Où le médiateur sauvait ses habitants.
Avec sa suite obscure et comme lui bannie,
Jésus avait quitté les murs de Béthanie ;
A travers la campagne il fuyait d’un pas lent,
Quelquefois s’arrêtait, priant et consolant,
Assis au bord d’un champ le prenait pour symbole,
Ou du samaritain disait la parabole,
La brebis égarée, ou le mauvais pasteur,
Ou le sépulcre blanc pareil à l’imposteur ;
Et, de là, poursuivant sa paisible conquête,
De la chananéenne écoutait la requête,

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