Se répondent dans la maison
Tranquille, où par la vitre entre le crépuscule,
Naissant, là-bas, à l’horizon.Le silence s’aggrave d’ombre,
L’intimité s’approfondit
De tout le charme triste et doux que la pénombre
Avec mystère répandit.
C’est l’heure où le sang bat aux tempes
Plus lent, où le rêve descend,
Où volontiers l’on tarde à rallumer les lampes
Dans le soir peu à peu croissant ;
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auteur de Clytemnestre et de Saül.
Voyez, en esprit, ces blessures :
l’esprit, quand on dort, a des yeux,
et quand on veille, il est aveugle.
Eschyle.
« Déjà, mon jeune époux ? Quoi ! l’aube paraît-elle ?
Non ; la lumière, au fond de l’albâtre, étincelle
Blanche et pure, et suspend son jour mystérieux ;
La nuit règne profonde et noire dans les cieux,
Vois, la clepsydre encor n’a pas versé trois heures :
Dors près de ta Néra, sous nos chastes demeures ;
s’est toujours observée depuis en Israël,
Que toutes les filles d’Israël s’assemblent
une fois l’année, pour pleurer la
fille de Jephté de Galaad
pendant quatre jours. »
Juges, ch. IX, V. 40.
Voilà ce qu’ont chanté les filles d’Israël,
Et leurs pleurs ont coulé sur l’herbe du Carmel :
— Jephté de Galaad a ravagé trois villes ;
Abel ! la flamme a lui sur tes vignes fertiles !
Aroër sous la cendre éteignit ses chansons,
Et Mennith s’est assise en pleurant ses moissons !
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Le vent passionné palpite et porte une âme
De soleil violent et d’arômes légers
Qu’il prit dans les jardins, les champs et les vergers.
Juin, qui sommeille encore aux cœurs fermés des roses,
Se parfume aux derniers rameaux des lilas roses.
L’ardent Printemps prépare une fête à l’Été.
Riches d’herbe et de fleurs, de grâce et de beauté,
Pour le retour du dieu magnifique, les routes
D’innombrables couleurs étincelleront toutes,
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