Là où brillent les feux Des joies renouvelées Là où le ciel bleuit Sur les champs de blé Quand la pluie s’est retirée Quand la terre est nourrie Là où les humeurs Du jour se moquent des heures Qui s’enfuient en courant Là où le chagrin A quitté sa demeure Quand le rire revient
Mais à quoi bon serrer Entre tes doigts l’espoir Que nourrit en elle La fumée légère Des humeurs délétères Quand nous broyons du noir Laisse à la vapeur Le droit de s’élever Comme l’encens mêlé A la myrrhe des morts Comme le parfum des fleurs Dans le ciel de l’été
Ce sont du ciel Des griffes sauvages Descendues acérées Qui nous ont blessés Au coeur et au visage Mais qu’ensuite le vent A vite dispersées Ce sont de l’océan Des vapeurs nouvelles Emportées par les vagues Vers l’unique rivage De leur destinée Et qui meurent cachées Dans les replis du temps Ce sont de l’incendie