Il n’est d’idéale que dans le bonheur Nous pensons tous avoir un rêve de vie Tous espèrent l’idéal, Peu à peu, la vie le transforme
petite fille sans nom tu voudrais etres papillion pour ne pas perdre la raison
Si de tous mes écrits un seul devait rester Relevant le défi de survivre aux années Triomphant de l’oubli, refusant d’abdiquer Et de mourir enfoui dans l’ombre du passé
J’aurais tant désiré naître fleur et non femme Eclore au petit jour et dès le soir faner, Sans avoir eu le temps de connaître les larmes, Les chagrins, les adieux et les sombres pensées.
Je regarde devant moi
Je ne te vois pas
Derrière non plus
Souvent j’ai cru te tenir dans mes bras
Mes rêves les plus fous
Sont dans tes bras
Je l’ai vu un matin, s’approcher d’un vieux banc Un brin déguenillé et le pas titubant Un mégot presque éteint, accroché à ses lèvres Et les yeux transparents, comme embués de fièvre
Traverser le pont
Qui enjambe les eaux
De la vie qui s’écoule
Entre les rochers
Moussus que caresse
Leur flot continu
Voir s’y refléter
Le ciel ingénu
Qui bleuit à mesure
Que l’espérance croît
Dans le coeur tourmenté
Par le manque de foi
Passer sur la rive
Une larme accrochée Sur la joue du temps Refuse obstinément De s’en détacher Plus bas c’est le vide Et le risque est trop grand Pour elle d’éclater Que personne dit-elle Ne tente de m’essuyer
Là où brillent les feux Des joies renouvelées Là où le ciel bleuit Sur les champs de blé Quand la pluie s’est retirée Quand la terre est nourrie Là où les humeurs Du jour se moquent des heures Qui s’enfuient en courant Là où le chagrin A quitté sa demeure Quand le rire revient
Mais à quoi bon serrer Entre tes doigts l’espoir Que nourrit en elle La fumée légère Des humeurs délétères Quand nous broyons du noir Laisse à la vapeur Le droit de s’élever Comme l’encens mêlé A la myrrhe des morts Comme le parfum des fleurs Dans le ciel de l’été