Articles by eric


Un savetier, que nous nommerons Blaise,
Prit belle femme; et fut très avisé
Les bonnes gens qui n’étaient à leur aise,
S’en vont prier un marchand peu rusé,
Qu’il leur prêtât dessous bonne promesse
Mi-muid de grain; ce que le marchand fait.
Le terme échu, ce créancier les presse.
Dieu sait pourquoi: le galant, en effet,
Crut que par là baiserait la commère.

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Messire Artus sous le grand roi François
Alla servir aux guerres d’Italie;
Tant qu’il se vit, après maints beaux exploits,
Fait chevalier en grand’ cérémonie.
Son général lui chaussa l’éperon:
Dont il croyait que le plus haut baron
Ne lui dut plus contester le passage.

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C’est de tout temps qu’à Naples on a vu
Régner l’amour et la galanterie:
De beaux objets cet état est pourvu,
Mieux que pas un qui soit en Italie.
Femmes y sont, qui font venir l’envie
D’être amoureux, quand on ne voudrait pas.
Une surtout ayant beaucoup d’appas
Eut pour amant un jeune gentilhomme,

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Jadis régnait en Lombardie
Un prince aussi beau que le jour
Et tel que des beautés qui régnaient à sa cour
La moitié lui portait envie,
L’autre moitié brûlait pour lui d’amour.
Un jour en se mirant: Je fais, dit-il, gageure
Qu’il n’est mortel dans la nature

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J’avais résolu de ne consentir à l’impression de ces contes, qu’après
que j’y pourrais joindre ceux de Boccace, qui sont le plus à mon goût;
mais quelques personnes m’ont conseillé de donner dès à présent; ce qui
me reste de ces bagatelles; afin de ne pas laisser refroidir la
curiosité de les voir qui est encore en son premier feu. Je me suis
rendu à cet avis sans beaucoup de peine; et j’ai cru pouvoir profiter
de l’occasion. Non seulement cela m’est permis mais ce serait vanité à
moi de mépriser un tel avantage. Il me suffit de ne pas vouloir qu’on
impose en ma faveur à qui que ce soit; et de suivre un chemin contraire
à celui de certaines gens qui ne s’acquièrent des amis que pour
s’acquérir des suffrages par leur moyen; créatures de la cabale, bien
différents de cet Espagnol qui se piquait d’être fils de ses propres
oeuvres.
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Les nouvelles en vers dont ce livre fait part au public , et dont l’une
est tirée de l’Arioste, l’autre de Boccace, quoique d’un style bien
différent, sont toutefois d’une même main. L’auteur a voulu éprouver
lequel caractère est le plus propre pour rimer des contes. Il a cru que
les vers irréguliers ayant un air qui tient beaucoup de la prose, cette
manière pourrait sembler la plus naturelle, et par conséquent la
meilleure. D’autre part aussi le vieux langage, pour les choses de
cette nature, a des grâces que celui de notre siècle n’a pas. Les Cent
Nouvelles nouvelles, les vieilles traductions de Boccace et des Amadis,

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Je regarde devant moi

Je ne te vois pas

Derrière non plus

Souvent j’ai cru te tenir dans mes bras

Mes rêves les plus fous

Sont dans tes bras

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