Ex-voto dans le goût espagnol
Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse,
Un autel souterrain au fond de ma détresse,
Et creuser dans le coin le plus noir de mon coeur,
Loin du désir mondain et du regard moqueur,
Une niche, d’azur et d’or tout émaillée,
Où tu te dresseras, Statue émerveillée.
Avec mes Vers polis, treillis d’un pur métal
Lire la suite...
Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières,
Qu’un Ange très savant a sans doute aimantés
Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,
Secouant dans mes yeux leurs feux diamantés.
Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau
Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave
Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.
Lire la suite...
Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d’un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n’auras pour alcôve et manoir
Qu’un caveau pluvieux et qu’une fosse creuse;
Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu’assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton cœur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,
Lire la suite...
Statue allégorique dans le goût de la Renaissance
A Ernest Christophe, statuaire.
Contemplons ce trésor de grâces florentines;
Dans l’ondulation de ce corps musculeux
L’Élégance et la Force abondent, soeurs divines.
Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement robuste, adorablement mince,
O muse de mon cœur, amante des palais,
Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées,
Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées,
Un tison pour chauffer tes deux pieds violets ?
Ranimeras-tu donc tes épaules marbrées
Aux nocturnes rayons qui percent les volets ?
Sentant ta bourse à sec autant que ton palais
Récolteras-tu l’or des voûtes azurées ?
Lire la suite...
Au Poète impeccable
Au parfait magicien ès lettres françaises
A mon très-cher et très-vénéré
Maître et ami
Théophile Gautier
Avec les sentiments
De la plus profonde humilité
Je dédie
Ces Fleurs maladives
C.B.
Lire la suite...
Sous les draps, les bras en croix
Esprit détendu, je suis le roi.
Tu gis a cote de moi, apaisé.
Le repos des corps et la soif d´idéal,
Laisse les âmes vagabonder.
Elle étaye Le sentier de l´abandon total.
Partir, partir sans réfléchir Pour oublier ton rire Oui il me faut partir, ne pas résister Le temps est passé, décompté. Il n’y a rien à ajouter, tout est fait.