Je suis l'Empire à la fin de la décadence, Qui regarde passer les grands Barbares blancs En composant des acrostiches indolents D'un style d'or où la langueur du soleil danse. L'âme seulette a mal au coeur d'un ennui dense. Là-bas on dit qu'il est de longs combats sanglants. O n'y pouvoir, étant si faible aux…
Il fait nuit dans la chambre étroite et froide où l'homme Vient de rentrer, couvert de neige, en blouse, et comme Depuis trois jours il n'a pas prononcé deux mots, La femme a peur et fait des signes aux marmots.
Quand déjà pétillait et flambait le bûcher, Jeanne qu'assourdissait le chant brutal des prêtres, Sous tous ces yeux dardés de toutes les fenêtres Sentit frémir sa chair et son âme broncher.
Sa tête fine dans sa main toute petite, Elle écoute le chant des cascades lointaines, Et, dans la plainte langoureuse des fontaines, Perçoit comme un écho béni du nom de Tite.
Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne, L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne. Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Le Point-du-Jour avec Paris au large, Des chants, des tirs, les femmes qu'on " rêvait ", La Seine claire et la foule qui fait Sur ce poème un vague essai de charge.
Fauve avec des tons d'écarlate, Une aurore de fin d'été Tempétueusement éclate A l'horizon ensanglanté. La nuit rêveuse, bleue et bonne Pâlit, scintille et fond dans l'air, Et l'ouest dans l'ombre qui frissonne Se teinte au bord de rose clair.
Dans une rue, au coeur d'une ville de rêve Ce sera comme quand on a déjà vécu : Un instant à la fois très vague et très aigu… Ô ce soleil parmi la brume qui se lève !
A grands plis sombres une ample tapisserie De haute lice, avec emphase descendrait Le long des quatre murs immenses d'un retrait Mystérieux où l'ombre au luxe se marie.
De toutes les douleurs douces Je compose mes magies ! Paul, les paupières rougies, Erre seul aux Pamplemousses. La Folle-par-amour chante