Les caresses des yeux sont les plus adorables ; Elles apportent l'âme aux limites de l'être, Et livrent des secrets autrement ineffables, Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître.
La tranquille habitude aux mains silencieuses Panse, de jour en jour, nos plus grandes blessures ; Elle met sur nos coeurs ses bandelettes sûres Et leur verse sans fin ses huiles oublieuses ;
Quand le Faisan doré courtise sa femelle, Et fait, pour l'éblouir, la roue, il étincelle De feux plus chatoyants qu'un oiseau de vitrail. Dressant sa huppe d'or, hérissant son camail Couleur d'aube et zébré de rayures d'ébène, Gonflant suri plastron rouge ardent, il se promène,
" Où es-tu ? ", disait-elle, errant sur le rivage Où des saules trempaient leurs feuillages tremblants ; Et des larmes d'argent coulaient dans ses doigts blancs Quand elle s'arrêtait, les mains sur son visage.
Est, à coup sûr, doux et patient.
Par contre, l’homme à l’humeur aigre
Gifle celui qui le dénigre.
Moi, je n’agis qu’à bon escient :
Mais, gare aux fâcheux qui me scient !
Qu’ils soient de Château-l’Abbaye
Ou nés à Saint-Germain-en-Laye,
Je les rejoins d’où qu’ils émanent,
Car mon courroux est permanent.
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Beauté féroce, vous me plûtes
De l’amour qu’en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes
Ah ! Fallait-il que vous me plussiez
Qu’ingénument je vous le dise
Qu’avec orgueil vous vous tussiez
Fallait-il que je vous aimasse
Que vous me désespérassiez
Et qu’enfin je m’opiniâtrasse
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Sur des étalons.
Et nous percherons
Sur des percherons !
C’est nous qui bâtons,
A coup de bâtons,
L’âne des Gottons
Que nous dégottons !…
Mais nous l’estimons
Mieux dans les timons.
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Le châtiment lui vient, par la colère accru.
" Je suis cuit, je suis cuit ! " gémit-il comme en songe.
Le menteur n'est jamais cru.
Textes poétiques
Alphonse Allais
Déjà la nuit au calice des fleurs
Verse la perle et l’ambre de ses pleurs ;
Aucun zéphyr n’agite le feuillage.
Sous un berceau, tranquillement assis,
Où le lilas flotte et pend sur ma tête,
Je sens couler mes pensers rafraîchis
Dans les parfums que la nature apprête.
Des bois dont l’ombre, en ces prés blanchissants,
Avec lenteur se dessine et repose,
A ce penser défaillit mon courage.
Je vous salue, ô vallons que je perds !
Ecoutez-moi : c’est mon dernier hommage.
Loin, loin d’ici, sur la terre égaré,
Je vais traîner une importune vie ;
Mais quelque part que j’habite ignoré,
Ne craignez point qu’un ami vous oublie.
Oui, j’aimerai ce rivage enchanteur,
Ces monts déserts qui remplissaient mon coeur