Je chante les héros dont Esope est le père,
Troupe de qui l’histoire, encor que mensongère,
Contient des vérités qui servent de leçons.
Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons:
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes.llustre rejeton d’un prince aimé des cieux,
Sur qui le monde entier a maintenant les yeux,
Et qui faisant fléchir les plus superbes têtes,
Comptera désormais ses jours par ses conquêtes, Lire la suite...
Troupe de qui l’histoire, encor que mensongère,
Contient des vérités qui servent de leçons.
Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons:
Je me sers d’animaux pour instruire les hommes.llustre rejeton d’un prince aimé des cieux,
Sur qui le monde entier a maintenant les yeux,
Et qui faisant fléchir les plus superbes têtes,
Comptera désormais ses jours par ses conquêtes, Lire la suite...
A l’œuvre on connaît l’artisan.
Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent :
Des frelons les réclamèrent.
Des abeilles s’opposant,
Devant certaine guêpe on traduisit la cause,.
Il était malaisé de décider la chose :
Les témoins déposaient qu’autour de ces rayons
Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs,
De couleur fort tannée, et tels que les abeilles,
Avaient longtemps paru. Mais quoi ! dans les frelons
Ces enseignes étaient pareilles. Lire la suite...
Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent :
Des frelons les réclamèrent.
Des abeilles s’opposant,
Devant certaine guêpe on traduisit la cause,.
Il était malaisé de décider la chose :
Les témoins déposaient qu’autour de ces rayons
Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs,
De couleur fort tannée, et tels que les abeilles,
Avaient longtemps paru. Mais quoi ! dans les frelons
Ces enseignes étaient pareilles. Lire la suite...
Un jour un coq détourna
Une perle qu’il donna
Au beau premier lapidaire.
“Je la crois fine, dit-il ;
Mais le moindre grain de mil
Serait bien mieux mon affaire.”
Un jour un coq détourna
Une perle qu’il donna
Au beau premier lapidaire. Lire la suite...
Une perle qu’il donna
Au beau premier lapidaire.
“Je la crois fine, dit-il ;
Mais le moindre grain de mil
Serait bien mieux mon affaire.”
Un jour un coq détourna
Une perle qu’il donna
Au beau premier lapidaire. Lire la suite...
Dans ce récit je prétends faire voir
D’un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le ciel permit qu’un saule se trouva
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
Par cet endroit passe un maître d’école ;
L’enfant lui crie : “Au secours, je péris.”
Le magister, se tournant à ses cris,
D’un ton fort grave à contre-temps s’avise Lire la suite...
D’un certain sot la remontrance vaine.
Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le ciel permit qu’un saule se trouva
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
Par cet endroit passe un maître d’école ;
L’enfant lui crie : “Au secours, je péris.”
Le magister, se tournant à ses cris,
D’un ton fort grave à contre-temps s’avise Lire la suite...
Un homme de moyen âge,
Et tirant sur le grison
Jugea qu’il était saison
De songer au mariage.
Il avait du comptant ,
Et partant
De quoi choisir. Toutes voulaient lui plaire ;
En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ;
Bien adresser n’est pas petite affaire.
Deux veuves sur son coeur eurent le plus de part :
L’une encor verte, et l’autre un peu bien mûre, Lire la suite...
Et tirant sur le grison
Jugea qu’il était saison
De songer au mariage.
Il avait du comptant ,
Et partant
De quoi choisir. Toutes voulaient lui plaire ;
En quoi notre amoureux ne se pressait pas tant ;
Bien adresser n’est pas petite affaire.
Deux veuves sur son coeur eurent le plus de part :
L’une encor verte, et l’autre un peu bien mûre, Lire la suite...
Un pauvre bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ? Lire la suite...
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ? Lire la suite...
Un malheureux appelait tous les jours
La mort à son secours
“O Mort, lui disait-il, que tu me sembles belle !
Viens vite, viens finir ma fortune cruelle !’
La mort crut, en venant, l’obliger en effet.
Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.
“Que vois-je ? cria-t-il : ôtez-moi cet objet ;
Qu’il est hideux! que sa rencontre
Me cause d’horreur et d’effroi !
N’approche pas, ô Mort ! ô Mort, retire-toi !”
Mécénas fut un galant homme;
Il a dit quelque part : “Qu’on me rende impotent.
Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme
Je vive, c’est assez, je suis plus que content.”
Ne viens jamais, ô Mort; on t’en dit tout autant. Lire la suite...
La mort à son secours
“O Mort, lui disait-il, que tu me sembles belle !
Viens vite, viens finir ma fortune cruelle !’
La mort crut, en venant, l’obliger en effet.
Elle frappe à sa porte, elle entre, elle se montre.
“Que vois-je ? cria-t-il : ôtez-moi cet objet ;
Qu’il est hideux! que sa rencontre
Me cause d’horreur et d’effroi !
N’approche pas, ô Mort ! ô Mort, retire-toi !”
Mécénas fut un galant homme;
Il a dit quelque part : “Qu’on me rende impotent.
Cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme
Je vive, c’est assez, je suis plus que content.”
Ne viens jamais, ô Mort; on t’en dit tout autant. Lire la suite...
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