Articles by eric


Les Grenouilles, se lassant
De l’état Démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir Monarchique.
Il leur tomba du Ciel un Roi tout pacifique :
Ce Roi fit toutefois un tel bruit en tombant
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S’alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, dans les roseaux,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu’elles croyaient être un géant nouveau ; Lire la suite...
Un loup, qui commençait d’avoir petite part
Aux brebis de son voisinage,
Crut qu’il fallait s’aider de la peau du renard,
Et faire un nouveau personnage.
Il s’habille en berger, endosse un hoqueton,
Fait sa houlette d’un bâton,
Sans oublier la cornemuse.
Pour pousser jusqu’au bout la ruse,
Il aurait volontiers écrit sur son chapeau:
«C’est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau.»

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Des nouveautés avec de nouvelles fables celle du livre 3 de Jean de La fontaine , ouverture d'une nouvelle rubrique avec des textes d'auteur, vous trouverez l'intégrale de Poil de carotte ici. A votre disposition des contes pour enfant écrit par Cypora Sebagh De nombreux poémes ont été ajouté, plus de 60 en tout, Bon…

Je devais par la royauté
Avoir commencé mon ouvrage:
A la voir d’un certain côté,
Messer Gaster en est l’image;
S’il a quelque besoin, tout le corps s’en ressent.
S’il a quelque besoin, tout le corps s’en ressent.
De travailler pour lui les membres se lassant,
Chacun d’eux résolut de vivre en gentilhomme,
Sans rien faire, alléguant l’exemple de Gaster.

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L’invention des arts étant un droit d’aînesse,
Nous devons l’apologue à l’ancienne Grèce:
Mais ce champ ne se peut tellement moissonner
Que les derniers venus n’y trouvent à glaner.
La feinte est un pays plein de terres désertes;
Tous les jours nos auteurs y font des découvertes.
Je t’en veux dire un trait assez bien inventé:
Autrefois à Racan Malherbe l’a conté.
Ces deux rivaux d’Horace, héritiers de sa lyre,
Disciples d’Apollon, nos maîtres, pour mieux dire, Lire la suite...

  Le livre 2 des fables De la Fontaine est en ligne depuis ce matin, retrouvez les ici , Par ce temps froid et glacial, le plaisir de lire de la poésie decouvrir de beaux textes est un régal .    

A quatre heures du matin, l’été,
Le sommeil d’amour dure encore.
Sous les bosquets l’aube évapore
L’odeur du soir fêté.Mais là-bas dans l’immense chantier
Vers le soleil des Hespérides,
En bras de chemise, les charpentiers
Déjà s’agitent.
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Aux branches claires des tilleuls
Meurt un maladif hallali.
Mais des chansons spirituelles
Voltigent parmi les groseilles.
Que notre sang rie en nos veines,
Voici s’enchevêtrer les vignes.
Le ciel est joli comme un ange.
L’azur et l’onde communient.
Je sors. Si un rayon me blesse
Je succomberai sur la mousse.
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Quelqu’une des voix
Toujours angélique
– Il s’agit de moi, –
Vertement s’explique :
Ces mille questions
Qui se ramifient
N’amènent, au fond,
Qu’ivresse et folie ;
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19 juin 1837

Accourez vite à nos splendides fêtes !
Ici banquets, là concert, ailleurs bal.
Les diamants rayonnent sur les têtes,
Le vin rougit les coupes de cristal.
Ce luxe altier qui partout se déroule,
Le peuple va le payer en gros sous.
Municipaux, au loin chassez la foule.
Amusons-nous !

Quel beau festin ! mets précieux et rares,
Dont à prix d’or on eut chaque morceau,
Vins marchandés aux crus les plus avares
Et que le temps a scellés de son sceau…
Quel est ce bruit ?… – Rien, c’est un prolétaire
Qui meurt de faim à quelques pas de vous.
– Un homme mort ?… C’est fâcheux ! Qu’on l’enterre.
Enivrons-nous !

Voici des fruits qu’à l’automne
Vole à grand frais l’été pour ces repas :
Là, c’est l’Aï dont la mousse écumeuse
Suit le bouchon qui saute avec fracas…
Qu’est-ce ?… un pétard que la rage éternelle
Des factieux ? – Non, non, rassurez-vous !
Un commerçant se brûle la cervelle…
Enivrons-nous !

Duprez commence… Ô suaves merveilles !
Gais conviés, désertez vos couverts.
C’est maintenant le bouquet des oreilles ;
On va chanter pour mille écus de vers.
Quel air plaintif vient jusqu’en cette enceinte ?…
Garde, alerte ! En prison traînez tous
Ce mendiant qui chante une complainte…
Enivrons-nous !

Femmes, au bal ! La danse vous appelle ;
Des violons entendez les accords.
Mais une voix d’en haut nous interpelle .
Tremblez ! tremblez ! vous dansez sur les morts
Ce sol maudit que votre valse frôle,
Le fossoyeur le foulait avant nous… ”
Tant mieux ! la terre est sous nos pieds plus molle.
Trémoussez-vous !

Chassons bien loin cette lugubre image
Qui du plaisir vient arrêter l’essor.
Déjà pâlit sous un autre nuage
Notre horizon de parures et d’or.
C’est Waterloo… Pardieu, que nous importe !
Quand l’étranger eut tiré les verroux,
On nous a vu entrer par cette porte…
Trémoussez-vous !

Çà, notre fête est brillante peut-être ?
Elle a coûté neuf cent vingt mille francs.
Qu’en reste-t-il ? Rien… sur une fenêtre,
Au point du jour, des lampions mourants.
Quand le soleil éclairera l’espace,
Cent mobiliers seront vendus dessous.
Vite, aux recors, calèches, faites place…
Éloignons-nous !

 

Chansons politiques

Michel Altaroche

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