Articles by eric


Le lion, terreur des forêts,
Chargé d’ans et pleurant son antique prouesse,
Fut enfin attaqué par ses propres sujets,
Devenus forts par sa faiblesse.
Le cheval s’approchant lui donne un coup de pied;
Le loup, un coup de dent; le boeuf, un coup de corne.
Le malheureux lion, languissant, triste, et morne,
Peut à peine rugir, par l’âge estropié.
Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes, Lire la suite...
Après mille ans et plus de guerre déclarée,
Les Loups firent la paix avecque les Brebis.
C’était apparemment le bien des deux partis ;
Car si les Loups mangeaient mainte bête égarée,
Les Bergers de leur peau se faisaient maints habits.
Jamais de liberté, ni pour les pâturages,
Ni d’autre part pour les carnages :
Ils ne pouvaient jouir qu’en tremblant de leurs biens.
La paix se conclut donc : on donne des otages ;
Les Loups, leurs Louveteaux ; et les Brebis, leurs Chiens. Lire la suite...
Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le Cygne et l’Oison:
Celui-là destiné pour les regards du Maître;
Celui-ci, pour son goût: l’un qui se piquait d’être
Commensal du jardin, l’autre de la maison.
Des fossés du château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l’onde, et tantôt se plonger,
Sans pouvoir satisfaire à leurs vaines envies. Lire la suite...
Certain renard gascon, d’autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille
Des raisins mûrs apparemment,
Et couverts d’une peau vermeille.
Le galand en eut fait volontiers un repas;
Mais comme il n’y pouvait point atteindre:
«Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.»
Fit-il pas mieux que de se plaindre?
Jean de la Fontaine
Fable la Fontaine

Quand l’Enfer eut produit la Goutte et l’Araignée,
Mes filles, leur dit-il, vous pouvez vous vanter
D’être pour l’humaine lignée
Egalement à redouter.
Or avisons aux lieux qu’il vous faut habiter.
Voyez-vous ces cases étrètes,
Et ces palais si grands, si beaux, si bien dorés ?
Je me suis proposé d’en faire vos retraites.
Tenez donc, voici deux bûchettes ;
Accommodez-vous, ou tirez. Lire la suite...
Chacun a son défaut, où toujours il revient:
Honte ni peur n’yremédie.
Sur ce propos; d’un conte il me souvient:
Je ne dis rien que je n’appuie
De quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait sa santé, son esprit et sa bourse.
Telles gens n’ont pas fait la moitié de leur course
Qu’ils sont au bout de leurs écus.
Unjour que celui-ci, plein du jus de la treille,
Avait laissé ses sens au fond d’une bouteille,
Sa femme l’enferma dans un certain tombeau. Lire la suite...
Quand on renie le passé on perd l'avenir. Dulce Maria Cardoso Les meilleures citations

Quand on renie le passé on perd l avenir.  Dulce Maria Cardoso  Les meilleures citations CITATIONS DULCE MARIA CARDOSO
L’Aigle avait ses petits au haut d’un arbre creux,
La laie au pied, la chatte entre les deux,
Et sans s’incommoder, moyennant ce partage,
Mères et nourrissons faisaient leur tripotage.
Lachatte détruisit par sa fourbe l’accord;
Elle grimpa chez l’aigle et lui dit:” Notre mort
(Au moins de nos enfants, car c’est tout un aux mères)
Ne tardera possible guères.
Voyez-vous à nos pieds fouir incessamment
Cette maudite laie, et creuser une mine? Lire la suite...
Capitaine Renard allait de compagnie
Avec son ami Bouc des plus haut encornés.
Celui-ci ne voyait pas plus loin que son nez ;
L’autre était passé maître en fait de tromperie.
La soif les obligea de descendre en un puits.
Là chacun d’eux se désaltère.
Après qu’abondamment tous deux en eurent pris,
Le Renard dit au Bouc : Que ferons-nous, compère ?
Ce n’est pas tout de boire, il faut sortir d’ici.
Lève tes pieds en haut, et tes cornes aussi : Lire la suite...

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