Comme les hauts piliers des vieilles cathédrales, Ô rêves de mon coeur, vous montez ! Et je vois L'ancien encens encore endormir ses spirales A l'ombre de vos nefs, ô rêves d'autrefois !
Les dieux sont muets, et la vie est triste. Pour nous mordre au coeur, les crocs hérissés, Un noir lévrier nous suit à la piste. Sur les fronts pâlis, sous les yeux baissés, Dans les carrefours que la foule obstrue, Parmi les chansons, les bruits de la rue,
Les dieux sont muets, et la vie est triste. Pour nous mordre au coeur, les crocs hérissés, Un noir lévrier nous suit à la piste. Sur les fronts pâlis, sous les yeux baissés, Dans les carrefours que la foule obstrue, Parmi les chansons, les bruits de la rue,
Quand naissent les fleurs au chant des oiseaux Ton étrange voix gravement résonne, Et comme aux échos des forêts d'automne Un pressentiment court jusqu'en mes os.
Quand naissent les fleurs au chant des oiseaux Ton étrange voix gravement résonne, Et comme aux échos des forêts d'automne Un pressentiment court jusqu'en mes os.
Couché sur le dos, dans le vert gazon, Je me baigne d'ombre et de quiétude. Mes yeux ont enfin perdu l'habitude Du spectacle humain qui clôt la prison Du vieil horizon.
Couché sur le dos, dans le vert gazon, Je me baigne d'ombre et de quiétude. Mes yeux ont enfin perdu l'habitude Du spectacle humain qui clôt la prison Du vieil horizon.
J'ai vu passer, l'autre matin, Un jeune Dieu dans la prairie ; Sous un costume de féerie Il sautillait comme un lutin.
J'ai vu passer, l'autre matin, Un jeune Dieu dans la prairie ; Sous un costume de féerie Il sautillait comme un lutin.
Le ciel est loin ; les dieux sont sourds. Mais nos âmes sont immortelles ! La terre s'ouvre ; où s'en vont-elles ? Souffrirons-nous encor, toujours ?