Qu'avais-tu dans l'esprit, maître à la brosse ardente, Pour que sous ton pinceau la nature en fureur Semble jeter au ciel une insulte stridente, Ou frémir dans l'effroi de sa sinistre horreur ?
Car les bois ont aussi leurs jours d'ennui hautain ; Et, las de tordre au vent leurs grands bras séculaires ; S'enveloppent alors d'immobiles colères ; Et leur mépris muet insulte leur destin.
Car les bois ont aussi leurs jours d'ennui hautain ; Et, las de tordre au vent leurs grands bras séculaires ; S'enveloppent alors d'immobiles colères ; Et leur mépris muet insulte leur destin.
Sous des massifs touffus, au fond désert du parc, La colonnade antique arrondissant son arc, Dans une eau sombre encore à moitié se profile ; Et la fleur que le pampre ou que le lierre exile Parfois brille furtive aux creux des chapiteaux.
Sous des massifs touffus, au fond désert du parc, La colonnade antique arrondissant son arc, Dans une eau sombre encore à moitié se profile ; Et la fleur que le pampre ou que le lierre exile Parfois brille furtive aux creux des chapiteaux.
Je suis tel qu'un ponton sans vergues et sans mâts, Aventureux débris des trombes tropicales, Et qui flotte, roulant des lingots dans ses cales, Sur une mer sans borne et sous de froids climats.
Je suis tel qu'un ponton sans vergues et sans mâts, Aventureux débris des trombes tropicales, Et qui flotte, roulant des lingots dans ses cales, Sur une mer sans borne et sous de froids climats.
… Soleil du jardin chaste ! Ève aux longs cheveux d'or ! Toi qui fus le péché, toi qui feras la gloire ! Toi, l'éternel soupir que nous poussons encor ! Ineffable calice où la douleur vient boire !
… Soleil du jardin chaste ! Ève aux longs cheveux d'or ! Toi qui fus le péché, toi qui feras la gloire ! Toi, l'éternel soupir que nous poussons encor ! Ineffable calice où la douleur vient boire !
Comme les hauts piliers des vieilles cathédrales, Ô rêves de mon coeur, vous montez ! Et je vois L'ancien encens encore endormir ses spirales A l'ombre de vos nefs, ô rêves d'autrefois !