Extrait
…. Alors j’ouïs le bruit d’un océan qui roule
Sous le fouet terrible des vents,
Et je vis s’agiter une innombrable foule
Toute pareille aux flots mouvants.
Et les cœurs frémissaient d’une horrible colère,
Pâmés en des transports ardents ;
Et, dans les rangs pressés, le tigre populaire
S’éveillait en grinçant des dents.
Hommes, femmes, enfants,… l’infernale cohorte
Oh ! laissez-moi chanter ! La nature est si belle
Dans sa diversité toujours jeune et nouvelle
Que nul chef-d’œuvre humain ne pourrait supplanter !
De l’insecte à l’étoile, elle charme mon être ;
Avec le renouveau mon cœur se sent renaître :
La nature est si belle, ah ! laissez-moi chanter !
Ah ! laissez-moi songer ! La journée est si brève,
Et les plus beaux instants sont les instants du rêve
C’est alors que l’esprit se sent le plus léger ;
C’est alors qu’affranchi de tout lien funeste,
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Dans sa diversité toujours jeune et nouvelle
Que nul chef-d’œuvre humain ne pourrait supplanter !
De l’insecte à l’étoile, elle charme mon être ;
Avec le renouveau mon cœur se sent renaître :
La nature est si belle, ah ! laissez-moi chanter !
Ah ! laissez-moi songer ! La journée est si brève,
Et les plus beaux instants sont les instants du rêve
C’est alors que l’esprit se sent le plus léger ;
C’est alors qu’affranchi de tout lien funeste,
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Peut-être existe-t-il une âme sur la terre
Pour la mienne créée, et dont elle est la sœur :
Heureuse et fortunée, ou pauvre et solitaire,
Elle me comprendrait et lirait dans mon cœur.
Elle partagerait mes secrètes pensées,
Elle aurait mon amour, j’aurais toute sa foi ;
Sans cesse étroitement l’une à l’autre enlacées,
J’existerais pour elle, elle vivrait pour moi.
Nous ne nous ferions point de bruyante promesse,
Pour la mienne créée, et dont elle est la sœur :
Heureuse et fortunée, ou pauvre et solitaire,
Elle me comprendrait et lirait dans mon cœur.
Elle partagerait mes secrètes pensées,
Elle aurait mon amour, j’aurais toute sa foi ;
Sans cesse étroitement l’une à l’autre enlacées,
J’existerais pour elle, elle vivrait pour moi.
Nous ne nous ferions point de bruyante promesse,
Heureux le paysan à l’existence austère,
Qui vit dans sa chaumière et cultive ses prés,
Qui jette avec espoir la semence en la terre
Et recueille la gerbe et les épis dorés.
Il sait qu’il ne dépend ici-bas de personne :
La pluie et le soleil lui sont donnés à tour ;
Si la récolte est forte et si l’année est bonne,
Il rend grâces au ciel, puis reprend son labour.
Il se lève avec l’aube, et, l’outil sur l’épaule,
Qui vit dans sa chaumière et cultive ses prés,
Qui jette avec espoir la semence en la terre
Et recueille la gerbe et les épis dorés.
Il sait qu’il ne dépend ici-bas de personne :
La pluie et le soleil lui sont donnés à tour ;
Si la récolte est forte et si l’année est bonne,
Il rend grâces au ciel, puis reprend son labour.
Il se lève avec l’aube, et, l’outil sur l’épaule,
Il a plu toute la journée ;
Les arbres rêvent tristement,
Et sur chaque feuille inclinée,
On voit trembler un diamant.
Mais au milieu du jour qui baisse,
Devant le grand ciel assombri,
Je sens une vague tristesse
Qui s’empare de mon esprit.
Au delà de la voûte grise,
Je voudrais, en un seul élan,
Les arbres rêvent tristement,
Et sur chaque feuille inclinée,
On voit trembler un diamant.
Mais au milieu du jour qui baisse,
Devant le grand ciel assombri,
Je sens une vague tristesse
Qui s’empare de mon esprit.
Au delà de la voûte grise,
Je voudrais, en un seul élan,
L’autre jour, par hasard, en ouvrant la gazette,
Mes regards sont tombés sur ces mots : « La Jeannette. »
La Jeannette !… Et longtemps je suis resté songeur,
L’œil perdu dans le vague et la tristesse au cœur.
Mon esprit, emporté loin des lieux où nous sommes,
En un rapide essor avait rejoint ces hommes,
Ces marins égarés, faibles et chancelants
Dans la neige, au milieu des icebergs croulants.
Ainsi j’ai contemplé l’héroïque phalange,
Où tu parais, Delong, d’une grandeur étrange ;
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Mes regards sont tombés sur ces mots : « La Jeannette. »
La Jeannette !… Et longtemps je suis resté songeur,
L’œil perdu dans le vague et la tristesse au cœur.
Mon esprit, emporté loin des lieux où nous sommes,
En un rapide essor avait rejoint ces hommes,
Ces marins égarés, faibles et chancelants
Dans la neige, au milieu des icebergs croulants.
Ainsi j’ai contemplé l’héroïque phalange,
Où tu parais, Delong, d’une grandeur étrange ;
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