Articles by eric


À M Pierre Duot   Je suis né, vers soixante, au square Chaboillez, Et j’étais le plus vieux de cinq enfants choyés Par une mère aussi vertueuse que belle, Dont je crois voir toujours rayonner la prunelle. Mon père ― aucun ne fut plus brave que le mien ― Mon père était, messieurs, un mécanicien…

À M F. Lhomme, auteur de la « Comédie d’aujourd’hui »   C’est un fou, c’est un fou que nul ne peut guérir. Tout enfant, il passait de longs jours à courir Dans les prés, dans les bois, au bord des précipices. La solitude a fait en lui germer des vices, Et dans les chants…

sur le don de cent mille dollars qu’il a fait à la ville d’Ottawa pour la fondation d’une bibliothèque publique   Comme l’aigle, planant sur les plus fiers sommets, Fixe l’astre brûlant, et ne répond jamais Aux cris du paon rempli de stupide insolence, Le poète inspiré, dominant tous les fronts, Dans son vol glorieux,…

À M. le Marquis de Lévis et À M. le Marquis de Nicolay   Depuis longtemps, épris des choses du passé, Dans votre noble cœur vous aviez caressé L’espoir de contempler les forêts et les grèves Où, poursuivant toujours son rôle glorieux, Durant un siècle entier, la France des aïeux, Pour fonder un empire, a…

  Amant des grandes eaux, des vastes horizons, Dans l’âme te sentant la flamme des Jasons, Tu brûles de voguer vers la zone lointaine Qui vit sombrer, hélas ! tant de puissants agrès, Et, pour collaborer à l’œuvre du progrès, Tu vas risquer tes jours, ô vaillant capitaine !  

  L’Amérique a produit, brave autant que féconde, Ces marins dont l’échec émeut encor le monde, Et que la gloire, au front toujours grave et serein, Fit asseoir au milieu de son temple d’airain. Quand ces audacieux, croyant à leur étoile, Eurent à l’âpre vent des mers ouvert la voile, Qu’ils eurent salué les grands…

À M. le capitaine H. Suisse commandant du croiseur D’Estrées   Ainsi que des aiglons, penchés sur l’onde amère, Frémissent de plaisir en croyant voir leur mère Dans une aile qui rase un grand flot argenté, Dés que sur nos eaux point une voile française, Nous sentons, commandant, nos cœurs tressaillir d’aise, Nous sentons un…

qui a traduit en vers anglais deux de mes poésies   Barde, à ton large front rayonne la fierté Des têtes que le feu de l’idéal entoure, Et l’on sent tressaillir sur ton luth enchanté Le souffle d’Ossian et le rythme de Moore.  

Reine régente d’Espagne à propos de la guerre hispano-américaine   Vous avez recueilli des mains d’un roi mourant ― Qui chérissait en vous la perle des compagnes, Et qui de ses sujets fut le doux conquérant ― Le sceptre altier sous qui bat le cœur des Espagnes.  

  D’un amour infini vous brûlez pour l’Église, Par le flot du progrès vous êtes emporté ; En deux sublimes parts votre âme se divise : L’une appartient au Christ, l’autre à l’humanité.  

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