Articles by eric


  L’érable si haut dans l’espace Dresse son faîte audacieux, Que le bouvreuil, même à voix basse, Y parle avec l’oiseau des cieux.  

  La nuit d’hiver déjà descend… La neige tombe fine et drue, Et sous ses flocons le passant Semble un spectre blanc dans la rue.  

  On a fait un palais avec des blocs de glace. Son portail est orné d’étranges frondaisons. Du sommet transparent de sa tour l’œil embrasse De séduisants aspects, d’immenses horizons.  

  Malgré le vent d’hiver hurlant sur les toitures, Maigre les tourbillons qui dérobent les cieux, Les citadins, couverts de leurs chaudes fourrures, Courent de toutes parts, follement anxieux ; Et des squares, des quais, des trottoirs, des voitures, Monte comme un concert de murmures joyeux.  

À M. Louis Bélanger   La nuit d’hiver étend son aile diaphane Sur l’immobilité morne de la savane Qui regarde monter, dans le recueillement, La lune, à l’horizon, comme un saint-sacrement. L’azur du ciel est vif, et chaque étoile blonde Brille à travers les fûts de la forêt profonde. La rafale se tait, et les…

  La nuit d’hiver descend sur le grand bois mouvant. Du ciel blafard la neige à flots tombe, et le vent Siffle et hurle à travers les troncs couverts de glace Des arbres dépouillés qui tordent dans l’espace Leurs longs bras forcenés comme de noirs démons. L’ouragan, dévalant de la cime des monts, De rires…

  Dans la forêt et sur la cage Nous étions trente voyageurs. Crémazie. Row, Brothers, row, the stream runs fast, The Rapids are near, and the day light’s past. Moore. Dans le lointain des eaux calmes et solennelles Où la nuit de mai va bientôt ouvrir ses ailes, Sur le miroir du lac par le…

À M.-M. Fleury   Ainsi qu’un blanc troupeau qui marche au sacrifice, Les grands flots moutonneux vont vers le précipice, Et, comme subissant la fascination Du monstre à l’écumeuse et fauve torsion, L’immense nappe d’eau bouillonnante et rapide S’arrondit brusquement et bondit dans le vide.  

  Au bord du lac Saint-Jean, non loin de Roberval, Dans un lieu si charmant qu’il n’a pas de rival, Lorsque mai fait briller sa corbeille éclatante, Quatre cents Montagnais viennent planter leur tente.

  Un soir de l’an dernier, à la fin de septembre, Au temps où sur les prés flotte l’odeur de l’ambre, Où les blés blondissants ondulent mollement Comme des flots d’or pleins d’un doux bruissement, Je passais, par hasard, dans un petit village Qui s’élève pimpant et coquet sur la plage Du lac Saint-Jean.  

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