C’est la fesse gauche qui dit à la fesse droite : “ça sent mauvais dans le couloir !”
Une blague courte
Une blague courte
Dans un parc oublié dont le silence amorce
Les rêveurs, sentinelle ancienne du seuil,
Le grand arbre muet isole son orgueil,
Et vers le ciel étend ses branches avec force.
Son tronc noir se raidit musculeux comme un torse,
Et son cœur dépouillé ferait un bon cercueil.
Il a l’air de porter l’empreinte d’un long deuil,
Et l’âge a sillonné profondément l’écorce.
Il sent qu’il n’est pas fait pour prêter aux amants
L’ombre dont le secret rassure les serments
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Les rêveurs, sentinelle ancienne du seuil,
Le grand arbre muet isole son orgueil,
Et vers le ciel étend ses branches avec force.
Son tronc noir se raidit musculeux comme un torse,
Et son cœur dépouillé ferait un bon cercueil.
Il a l’air de porter l’empreinte d’un long deuil,
Et l’âge a sillonné profondément l’écorce.
Il sent qu’il n’est pas fait pour prêter aux amants
L’ombre dont le secret rassure les serments
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Le grand cintre de l’arche encadre un clair tableau.
En attendant Avril et pour la bienvenue
Des fleurs, le ciel sourit et le froid s’atténue.
Au premier plan, la rive en pente douce, et l’eau.
Peinte légèrement du bout d’un fin pinceau,
Profilant sur l’azur sa silhouette nue,
Une île, avec des airs de baigneuse ingénue,
Sort du fleuve, et les joncs lui font un frais berceau
Le froid soleil d’hiver, qui ne fait rien éclore,
Glisse sur les coteaux dans sa pourpre incolore,
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En attendant Avril et pour la bienvenue
Des fleurs, le ciel sourit et le froid s’atténue.
Au premier plan, la rive en pente douce, et l’eau.
Peinte légèrement du bout d’un fin pinceau,
Profilant sur l’azur sa silhouette nue,
Une île, avec des airs de baigneuse ingénue,
Sort du fleuve, et les joncs lui font un frais berceau
Le froid soleil d’hiver, qui ne fait rien éclore,
Glisse sur les coteaux dans sa pourpre incolore,
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Malgré le froid, le ciel est en fête, et l’azur,
Pâle encore, adoucit la lumière adorable ;
Penché sur l’horizon, le soleil favorable
Se répand et ne laisse aucun détail obscur.
La colline montrant au loin sur un fond pur
Le profil dépouillé d’un saule ou d’un érable,
Abrite des maisons blanches, et sur le sable
De la grève un vieux banc se chauffe près d’un mur.
Le jour clair, les coteaux courant comme des ondes.
Et les blanches maisons, et les tonnelles rondes,
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Pâle encore, adoucit la lumière adorable ;
Penché sur l’horizon, le soleil favorable
Se répand et ne laisse aucun détail obscur.
La colline montrant au loin sur un fond pur
Le profil dépouillé d’un saule ou d’un érable,
Abrite des maisons blanches, et sur le sable
De la grève un vieux banc se chauffe près d’un mur.
Le jour clair, les coteaux courant comme des ondes.
Et les blanches maisons, et les tonnelles rondes,
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Comme la main distraite et qui n’a pas de thème
Précis, par la vertu secrète d’un aimant,
Décrit, sans y songer et machinalement,
Un contour au hasard jeté, toujours le même ;
Ainsi va ma pensée, et l’éternel problème
De l’amour la ramène à tracer constamment
Dans le cadre naïf d’un ovale charmant
Un sourire indécis et les chers yeux que j’aime.
Et souvent, dans l’azur profond des soirs d’hiver,
Lorsque la lune au front du paysage clair
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Précis, par la vertu secrète d’un aimant,
Décrit, sans y songer et machinalement,
Un contour au hasard jeté, toujours le même ;
Ainsi va ma pensée, et l’éternel problème
De l’amour la ramène à tracer constamment
Dans le cadre naïf d’un ovale charmant
Un sourire indécis et les chers yeux que j’aime.
Et souvent, dans l’azur profond des soirs d’hiver,
Lorsque la lune au front du paysage clair
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À travers le réseau des branches que l’hiver
Trace avec la vigueur des dessins à la plume,
La lune, comme un feu qui dans le ciel s’allume,
Montait, luisant au bord du bois couleur de fer.
Tu manquais à mon bras, mignonne, et ton pied cher
À qui marcher fait mal et qui n’a pas coutume
D’aller loin, sur la bande étroite du bitume
Ne faisait pas crier le sable fin et clair.
Pourtant lent et distrait, sous cette grande allée,
Où le bruit de mes pas fait partir la volée
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Trace avec la vigueur des dessins à la plume,
La lune, comme un feu qui dans le ciel s’allume,
Montait, luisant au bord du bois couleur de fer.
Tu manquais à mon bras, mignonne, et ton pied cher
À qui marcher fait mal et qui n’a pas coutume
D’aller loin, sur la bande étroite du bitume
Ne faisait pas crier le sable fin et clair.
Pourtant lent et distrait, sous cette grande allée,
Où le bruit de mes pas fait partir la volée
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À l’abri de l’hiver qui jetait vaguement
Sa clameur, dans la chambre étroite et bien fermée
Où mourait un bouquet fait de ta fleur aimée,
Parmi les visions de l’étourdissement ;
Pendant qu’avec la joie extrême d’un amant
Je froissais d’un coeur las et d’une main pâmée
L’étoffe frémissante et la chair embaumée,
Mon sang montait plus lourd à chaque battement.
J’avais le souvenir d’un ancien paysage
Je revoyais, le front penché sur ton visage,
Sa clameur, dans la chambre étroite et bien fermée
Où mourait un bouquet fait de ta fleur aimée,
Parmi les visions de l’étourdissement ;
Pendant qu’avec la joie extrême d’un amant
Je froissais d’un coeur las et d’une main pâmée
L’étoffe frémissante et la chair embaumée,
Mon sang montait plus lourd à chaque battement.
J’avais le souvenir d’un ancien paysage
Je revoyais, le front penché sur ton visage,