Articles by eric


Sinaï! Sinaï ! quelle nuit sur ta cime !
Quels éclairs, sur tes flancs, éblouissent les yeux !
Les noires vapeurs de l’abîme
Roulent en plis sanglants leurs vagues dans tes cieux !
La nue enflammée
Où ton front se perd
Vomit la fumée
Comme un chaume verd;
Le ciel d’où s’échappe

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Contre la peine de mort
(Au peuple du 19 octobre 1830)

Vains efforts ! périlleuse audace !
Me disent des amis au geste menaçant,
Le lion même fait-il grâce
Quand sa langue a léché du sang ?
Taisez-vous ! ou chantez comme rugit la foule ?
Attendez pour passer que le torrent s’écoule
De sang et de lie écumant !
On peut braver Néron, cette hyène de Rome!
Les brutes ont un coeur! le tyran est un homme :
Mais le peuple est un élément ;

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Non, sous quelque drapeau que le barde se range,
La muse sert sa gloire et non ses passions !
Non, je n’ai pas coupé les ailes de cet ange
Pour l’atteler hurlant au char des factions !
Non, je n’ai point couvert du masque populaire
Son front resplendissant des feux du saint parvis,
Ni pour fouetter et mordre, irritant sa colère,
Changé ma muse en Némésis !

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A de plus hauts degrés de l’échelle de l’être
En traits plus éclatants Jehova va paraître,
La nuit qui le voilait ici s’évanouit !
Voyez aux purs rayons de l’amour qui va naître
La vierge qui s’épanouit !

Elle n’éblouit pas encore
L’oeil fasciné qu’elle suspend,
On voit qu’elle-même elle ignore
La volupté qu’elle répand ;
Pareille, en sa fleur virginale,
A l’heure pure et matinale

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Monna Keryvel met pour aller paître,
Pour aller, aux champs, paître ses brebis,
Avec sa croix d’or qu’a bénite un prêtre,
Monna Keryvel met ses beaux habits.

Un doux cavalier s’en vient d’aventure
Il a ” bonjouré ” Monna Keryvel ;
C’est un fils de noble, à voir sa monture,
Et son parler fin sent l’odeur de miel.

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Monna Keryvel met pour aller paître,
Pour aller, aux champs, paître ses brebis,
Avec sa croix d’or qu’a bénite un prêtre,
Monna Keryvel met ses beaux habits.

Un doux cavalier s’en vient d’aventure
Il a ” bonjouré ” Monna Keryvel ;
C’est un fils de noble, à voir sa monture,
Et son parler fin sent l’odeur de miel.

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Le passé me disait : Laisse là cette femme
Sinon tu connaîtras le dégoût de mentir,
L’abjection de la querelle et du faux drame,
La lutte entre l’esprit et la chair qui réclame,
Et jusqu’aux bas calculs pour la faire souffrir.
Ton âme qui pour croître a besoin de pensée

Et cherche, en l’appelant du mot bonheur, son pain,
Ton âme qui respire autour de toi, forcée
De vivre en cet infect marécage enfoncée,
Se gonflera d’un suc violent et malsain.

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David n’avait que sa fronde
Pour lutter contre le géant ;
Mais au fond de son cœur d’enfant
Habitait une foi profonde :
Il savait bien que l’Éternel
Combattrait avec lui pour sauver Israël.

Il avançait ferme et tranquille
Contre le Philistin puissant,
Qui, l’œil hautain et méprisant,
Riait de son air juvénile
Et se moquait de l’Éternel
Qui choisissait David pour sauver Israël.
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Je suis de ces rêveurs qui vont, l’âme joyeuse,
Errer dans la forêt sombre et mystérieuse
Où volent les oiseaux ;
Qui voudraient s’arrêter devant chaque merveille.
Devant chaque brin d’herbe, et qui prêtent l’oreille
Aux chansons des ruisseaux.
Je suis de ces rêveurs pour qui le bois sauvage,
Avec son dôme noir qui retient au passage
Les rayons du soleil,

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Toi qui du jour mourant consoles la nature,
Parais, flambeau des nuits, lève-toi dans les cieux;
Etends autour de moi, sur la pâle verdure,
Les douteuses clartés d’un jour mystérieux!
Tous les infortunés chérissent ta lumière;
L’éclat brillant du jour repousse leurs douleurs :
Aux regards du soleil ils ferment leur paupière,
Et rouvrent devant toi leurs yeux noyés de pleurs.

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