Puisque nul ne se peut de la bonne assurer,
Et que de la mauvaise on peut bien espérer,
Etant son naturel de n’être jamais une.
Le sage nocher craint la faveur de Neptune,
Sachant que le beau temps longtemps ne peut durer:
Et ne vaut-il pas mieux quelque orage endurer,
Que d’avoir toujours peur de la mer importune?
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Et fuyons désormais ce tumulte civil,
Puisqu’on y voit priser le plus lâche et plus vil,
Et la meilleure part être la moins suivie.
Allons où la vertu et le sort nous convie,
Dussions-nous voir le Scythe ou la source du Nil,
Et nous donnons plutôt un éternel exil,
Que tacher d’un seul point l’honneur de notre vie.
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Que celui que je sers a fait en divers lieux,
Employant, libéral, tout son plus et son mieux
Aux affaires qui sont de plus digne exercice,
D’un haineux étranger l’envieuse malice
Exerce contre lui son courage odieux,
Et sans avoir souci des hommes ni des dieux,
Oppose à la vertu l’ignorance et le vice,
Ce que la vérité le contraint de penser,
Et à qui le respect d’un qu’on n’ose offenser
Ne peut la liberté de sa plume contraindre!
Las, pourquoi de ce noeud sens-je la mienne éteindre,
Quand mes justes regrets je cuide commencer?
Et pourquoi ne se peut mon âme dispenser
De ne sentir son mal ou de s’en pouvoir plaindre?
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Une blague sur les Couples
Voyant indignement ton ami tourmenté,
Et si onques tes yeux ont expérimenté
Les poignants aiguillons d’une douleur non feinte,
Vois la mienne en ces vers sans artifice peinte,
Comme sans artifice est ma simplicité:
Et si pour moi tu n’es à pleurer incité,
Ne te ris pour le moins des soupirs de ma plainte.
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Par humble servitude et longue patience,
Employer corps et biens, esprit et conscience,
Et du tout mépriser sa propre utilité,
Si pour n’avoir jamais par importunité
Demandé bénéfice ou autre récompense,
On se doit enrichir, j’aurai (comme je pense)
Quelque bien à la fin, car je l’ai mérité.
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De ne m’avoir plus sage ou plus heureux fait naître),
Pourquoi ne m’as-tu fait de moi-même le maître,
Pour suivre ma raison et vivre du tout mien?
Je vois les deux chemins, et ce mal, et de bien:
Je sais que la vertu m’appelle à la main dextre,
Et toutefois il faut que je tourne à senestre,
Pour suivre un traître espoir, qui m’a fait du tout sien.
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Né le 30 décembre 1961, le nom de Douglas Coupland se fait connaître à partir de 1991 grâce à la publication du roman intitulé Génération X qu’il écrit et qui marque le début de son succès. Ecrit en anglais sous le titre original Generation X : Tales for an Accelerated Culture, l’ouvrage est adopté facilement par les lecteurs du fait d’un contenu réaliste, très proche de la vie quotidienne du public. Lire la suite...