Une blague sur les animaux
Driss Chraïbi est un écrivain de nationalité marocaine, mais de langue d’écriture française. Il voit le jour le 15 juillet 1926 dans la ville d’El Jadida, au Maroc et décède le 1er avril 2007 dans la commune française de Crest, dans le département de Drôme. Sa carrière en tant qu’auteur de roman est marquée par son œuvre la plus célèbre intitulée Le Passé simple. Il embrasse aussi une carrière dans la radio en étant directeur de l’émission Les Dramatiques. Lire la suite...
Qui l’aveugle appétit de la jeunesse imite,
Et jà foid par les ans de soi-même s’incite
A vivre délicat en repos otieux.
Mais je ne crains rien tant qu’un jeune ambitieux
Qui pour se faire grand contrefait de l’hermite,
Et voilant sa traïson d’un masque d’hypocrite,
Couve sous beau semblant un coeur malicieux.
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Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l’âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d’excuse.
J’étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l’âge plus dispos,
A mes travaux cherchant quelque repos,
Non pour louange ou pour faveur acquerre.
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L’employeur lui dit :
– C’est incroyable. Vous êtes diplômé des meilleures écoles de commerce, vos recommandations sont excellentes, et votre expérience est sans commune mesure par rapport à celle des autres candidats… Normalement, je vous embaucherais sans réfléchir… Pourtant, je pense qu’un commercial affublé d’un tic comme le votre aurait tendance à perdre des clients en leur faisant peur. Je suis désolé, mais je ne peux pas vous embaucher.
Le gars répond :
– Attendez, mon tic disparaît si je prends deux aspirines. Je vous assure !
– Vraiment ? Je ne demande qu’à vous croire. Montrez-moi !
Alors le gars fourre les mains dans ses poches et commence à en sortir toutes sortes de préservatifs des rouges, des bleus, des fluorescents, des parfumés…. et finalement, il sort une boite d’aspirine. Il l’ouvre, prend deux comprimés, les avale, et hop, les clignements d’yeux cessent peu à peu.
Le patron est assez surpris :
– Eh bien, vous avez dit vrai. Cependant, je suis le patron d’une compagnie respectable, et je n’ai pas l’intention d’employer quelqu’un qui court les filles parmi tout le pays !
– Courir les filles ? Que voulez-vous dire ? Je suis marié et très heureux en ménage !
– Alors comment expliquez-vous tous ces préservatifs ?
– Ah ça ?! Vous êtes déjà entrés dans une pharmacie, en clignant des yeux, et en demandant de l’aspirine ?
Une blague sur les patrons
Une langue exprimer, autant que la nature
Par l’art se peut montrer, et que par la peinture
On peut tirer au vif un naturel visage :
Autant exprimes-tu, et encor davantage,
Avecques le pinceau de ta docte écriture,
La grâce, la façon, le port et la stature
De celui qui d’Énée a décrit le voyage.
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Tu t’en iras sans moi voir la Cour de mon Prince.
Hé, chétif que je suis, combien en gré je prinsse
Qu’un heur pareil au tien fût permis à mes yeux ?
Là si quelqu’un vers toi se montre gracieux,
Souhaite-lui qu’il vive heureux en sa province :
Mais si quelque malin obliquement te pince,
Souhaite-lui tes pleurs et mon mal ennuyeux.
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