Articles by eric


Maintenant je pardonne à la douce fureur
Qui m’a fait consumer le meilleur de mon âge,
Sans tirer autre fruit de mon ingrat ouvrage
Que le vain passe-temps d’une si longue erreur.

Maintenant je pardonne à ce plaisant labeur,
Puisque seul il endort le souci qui m’outrage,
Et puisque seul il fait qu’au milieu de l’orage,
Ainsi qu’auparavant, je ne tremble de peur.
Lire la suite...

Vu le soin ménager dont travaillé je suis,
Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente,
Et vu tant de regrets desquels je me lamente,
Tu t’ébahis souvent comment chanter je puis.

Je ne chante, Magny, je pleure mes ennuis,
Ou, pour le dire mieux, en pleurant je les chante,
Si bien qu’en les chantant, souvent je les enchante:
Voilà pourquoi, Magny, je chante jours et nuits.
Lire la suite...

Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire,
Bien que de tels trésors l’avarice n’ait soin,
Bien que de tels harnais le soldat n’ait besoin,
Bien que l’ambition tels honneurs ne désire:

Bien que ce soit aux grands un argument de rire,
Bien que les plus rusés s’en tiennent le plus loin,
Et bien que Du Bellay soit suffisant témoin
Combien est peu prisé le métier de la lyre:
Lire la suite...

Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage,
Ce n’est l’air des Latins, ni le mont Palatin,
Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin,
Changeant à l’étranger mon naturel langage.

C’est l’ennui de me voir trois ans et davantage,
Ainsi qu’un Prométhée, cloué sur l’Aventin,
Où l’espoir misérable et mon cruel destin,
Non le joug amoureux, me détient en servage.
Lire la suite...

France, mère des arts, des armes et des lois,
Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle:
Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle,
Je remplis de ton nom les antres et les bois.

Si tu m’as pour enfant avoué quelquefois,
Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle?
France, France, réponds à ma triste querelle.
Mais nul, sinon Echo, ne répond à ma voix.
Lire la suite...

Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme,
Si de ton Du Bellay France ne lit plus rien,
Et si avec l’air du ciel italien
Il n’a humé l’ardeur qui l’Italie enflamme.

Le saint rayon qui part des beaux yeux de ta dame
Et la sainte faveur de ton prince et du mien,
Cela, Ronsard, cela, cela mérite bien
De t’échauffer le coeur d’une si vive flamme.
Lire la suite...

Cependant que la Cour mes ouvrages lisait,
Et que la soeur du roi, l’unique Marguerite,
Me faisant plus d’honneur que n’était mon mérite,
De son bel oeil divin mes vers favorisait,

Une fureur d’esprit au ciel me conduisait
D’une aile qui la mort et les siècles évite,
Et le docte troupeau qui sur Parnasse habite,
De son feu plus divin mon ardeur attisait.
Lire la suite...

Las, où est maintenant ce mépris de fortune?
Où est ce coeur vainqueur de toute adversité,
Cet honnête désir de l’immortalité,
Et cette honnête flamme au peuple non commune?

Où sont ces doux plaisirs, qu’au soir sous la nuit brune
Les Muses me donnaient, alors qu’en liberté
Dessus le vert tapis d’un rivage écarté
Je les menais danser aux rayons de la lune?
Lire la suite...

marquis-de-sade
0

Le Marquis de Sade, de son nom complet Donatien Alphonse François de Sade, est né le 2 juin 1740 dans la ville de Paris et est décédé le 2 décembre 1814 à Saint-Maurice. Il se fait connaître dans le monde de l’écriture par ses œuvres axés sur l’érotisme renforcé par la cruauté. A cause de ce caractère, jugé trop violent de ses écrits, l’homme est mis à l’écart vis-à-vis des autres écrivains de son époque. Lire la suite...

Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/