Au temps où nous étions des enfants ignorants
De la vie, de ses drames, de tous ses tourments
Que les jours s’enchaînaient après des nuits de rêves
Que le matin cueillait quand le soleil se lève
Au temps où nous étions des enfants innocents
Que nos pleurs séchaient sur le cour de maman
Que nous n’avions pas encore de télévision
Alors nous avions du monde une toute autre vision
Au temps où nous étions des enfants en été
Où même les jours de pluies le soleil brillait
Que nous prenions de la vie son goût sucré
Sans savoir que demain ne nous ferait plus rêver
Au temps où nous étions des enfants en partance
Dans les premiers tumultes de notre adolescence
Quand le regard se perdait sur la ligne d’horizon
Et que la vie déjà changeait de partition
Au temps où nous n’étions tous que des enfants
De ces instants bénis, ils en restent des traces
Que le temps a laissées, et que nul n’efface
Aujourd’hui, c’est mon fils, qui vit son temps d’enfant