Avril à l’air léger, sonore et lumineux,
Fait passer sur la rue où fume un peu de glace
En vibrante fumée incolore et fugace,
Le vent qui penchera les rosiers épineux.
Le soleil, boule d’or au ciel vertigineux,
Impatient d’atteindre à sa plus haute place,
Monte, et le vent devient plus tiède sur la face ;
La neige fond au pied des sapins résineux.
Monte, divin soleil, afin que tout renaisse !
Rends au coeur épuisé le sang de sa jeunesse,
Comme tu rajeunis la sève des vieux bois !
Fait passer sur la rue où fume un peu de glace
En vibrante fumée incolore et fugace,
Le vent qui penchera les rosiers épineux.
Le soleil, boule d’or au ciel vertigineux,
Impatient d’atteindre à sa plus haute place,
Monte, et le vent devient plus tiède sur la face ;
La neige fond au pied des sapins résineux.
Monte, divin soleil, afin que tout renaisse !
Rends au coeur épuisé le sang de sa jeunesse,
Comme tu rajeunis la sève des vieux bois !
Monte ! fleuris la terre, épanouis les âmes !
O source de vigueur, monte afin que je sois
Plein de force et d’amour, comme toi plein de flammes !
L’âme solitaire
Albert Lozeau