Au fil des heures

Dans  Les Fleurs de givre,  Poésie William Chapman
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Souvent, lorsque la nuit de mai pâle et pensive
Envahit les grands flots du Fleuve qui s’endort,
Écartant de la main la branche ou l’ajonc d’or,
Je vais, distrait, fouler le sable de la rive.

Tour à tour l’œil au ciel et sur l’eau fugitive
Qui reflète en son calme azur les pins du Nord,
J’aime à voir vers le sud cingler la nef massive
Dont l’inlassable vol nargue en mer tout essor.


En suivant du regard son froid sillon sur l’onde,
Je songe au clair Midi que le soleil inonde,
Qu’embaument le muscat, la lavande et le miel.

Et, l’oreille tendue à la rumeur des grèves,
Tourné vers ton pays, maître, je fais des rêves
Profonds comme la mer, vastes comme le ciel.

Les Fleurs de givre
William Chapman

Au fil des heures Les Fleurs de givre Poésie William Chapman

 Poésie William Chapman - Les Fleurs de givre - Au fil des heures -  Souvent, lorsque la nuit de mai pâle et pensive Envahit les grands flots du Fleuve qui s’endort,


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